Ciblant 180 suspects au total, l'opération "Hydra", qui implique 44 pays et l'office européen de police Europol, a déjà permis, début mai, d'arrêter 26 personnes et d'en repérer 31 autres, a précisé dans un communiqué l'organisation internationale de coopération policière basée à Lyon.
Parmi celles toujours recherchées, 11 font l'objet d'une publicité particulière de la part d'Interpol qui a publié leurs photographies. "Ce sont des gens particulièrement difficiles à localiser", a commenté une porte-parole de l'organisation policière. "Il y a un gros travail en coulisses. On espère avoir de bons résultats sur les onze et les autres".
11 passeurs très ciblés
Ressortissant malaisien recherché par l'Espagne, Bosnien pisté par la Croatie, Azerbaïdjanais ex-responsable du contrôle des passagers à l'aéroport de Bakou, Moldave, Bulgare, Slovène, Afghan, Irakien, Vietnamien, Pakistanais, Érythréen: ces 11 personnes sont des "malfaiteurs recherchés au niveau international", souligne Interpol.
afp/olhor
Un trafic très lucratif
Selon un premier rapport dévoilé en février à La Haye, siège d'Europol, les filières d'immigration clandestine vers l'Europe sont devenues une source considérable de profits pour le crime organisé.
En 2015, elles auraient rapporté jusqu'à six milliards de dollars (plus de 5 milliards d'euros), estimation calculée à partir du nombre de personnes entrées en Europe d'après l'agence Frontex (un million) et du prix payé pour un passage clandestin (entre 3200 et 6500 dollars), ce qui est le cas pour 90% des migrants entrés clandestinement dans l'UE selon ces mêmes sources.