Le gouvernement colombien et les FARC signent un accord historique

Le président cubain Raul Casto entouré du président colombien Juan Manuel Santos (à gauche) et du leader des Farc Rodrigo Londono, le 23 juin 2016 à La Havane. [REUTERS - Alexandre Meneghini]
Le gouvernement colombien et les FARC signent un accord historique / Le Journal du matin / 2 min. / le 24 juin 2016
Le gouvernement colombien et la guérilla des FARC ont signé jeudi à La Havane un accord historique sur un cessez-le-feu définitif et le désarmement de la rébellion, après plus d'un demi-siècle de conflit.

"Aujourd'hui est un jour historique pour notre pays", s'est réjoui le président colombien Juan Manuel Santos après avoir serré la main du chef suprême des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) Timoleon Jimenez, sous le regard de plusieurs chefs d'Etat et du secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon.

L'accord, censé mettre un point final au conflit armé avec les FARC, doit entrer en vigueur à partir de la signature prochaine d'un accord de paix, dont la date n'a pas été précisée mais qui aura lieu en Colombie.

Zones de sécurité

Il établit les modalités de "l'abandon des armes, des garanties de sécurité (pour la rébellion) et de la lutte contre les organisations criminelles" au terme de trois ans et demi de pourparlers à Cuba. Le désarmement devra être mené à bien dans les 180 jours suivant la signature d'un accord de paix final.

Les quelque 7000 combattants de cette guérilla issue en 1964 d'une insurrection paysanne seront placés dans 23 zones où leur sécurité sera garantie.

afp/olhor

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Etape décisive

Cette étape décisive permet enfin d'envisager pour bientôt la fin du plus vieux conflit d'Amérique latine, qui a fait depuis 52 ans au moins 260'000 morts, 45'000 disparus et 6,9 millions de déplacés.

En outre, le dernier point à résoudre avant la signature d'une paix définitive a enregistré une avancée décisive jeudi, avec l'annonce d'un consensus sur la question de la ratification du futur accord de paix.

Les parties se sont accordées pour respecter la décision de la Cour constitutionnelle, saisie fin mai d'une proposition de référendum par le gouvernement.