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"Coup dur" ou "victoire de la liberté", le Brexit divise les Européens

Aux quatre coins du continent, les réactions oscillent entre tristesse, joie et pragmatisme.
Aux quatre coins du continent, les réactions oscillent entre tristesse, joie et pragmatisme.
A l'instar du ministre allemand des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, le vote scellant la sortie britannique de l'UE désole les leaders européens. D'autres, comme Marine Le Pen, demandent un référendum dans leur pays.

Le résultat du référendum en Grande-Bretagne marque "un jour triste pour l'Europe et la Grande-Bretagne", a écrit le ministre allemand des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, sur son compte Twitter.

La chancelière Angela Merkel a, elle, regretté un "coup porté au processus d'unification européenne". Elle a enjoint les 27 Etats de l'Union à ne pas prendre de décisions trop "rapides et simples".

Le président français François Hollande a pour sa part déclaré qu'un "sursaut" était nécessaire pour faire face au danger "immense" des populismes et des extrémismes. "Ce qui se joue, c'est la dilution de l'Europe au risque du répli". Le vote des Britanniques "met gravement l'Europe à l'épreuve", a poursuivi le chef du gouvernement.

Le "réveil" européen

Le résultat du référendum britannique devra servir de "réveil" à l'UE pour "changer sa politique", au risque d'entrer sinon sur "une voie dangereuse de régression pour nos peuples", a mis en garde le Premier ministre grec Alexis Tsipras. "Le discours présomptueux des eurocrates enrage les peuples (...), nous avons besoin de changement des politiques et des mentalités pour dresser une barrière à l'euroscepticisme" et aux politiques nationalistes et d'extrême droite, a-t-il martelé devant les médias.

"Nous devons changer l'Europe pour la rendre plus humaine et plus juste, mais l'Europe est notre maison, notre avenir": c'est en ces termes que le président du Conseil italien Matteo Renzi a réagi au vote britannique. Il faut "rénover la maison Europe", a-t-il ajouté.

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Appels pour des "Frexit" et "Nexit"

A l'inverse, certains politiciens comptent bien profiter du vote britannique pour tenter de soumettre l'idée d'un référendum sur une sortie de l'Union européenne par leur pays respectif. En France par exemple, Marine Le Pen a salué une "victoire de la liberté" et a demandé que le même processus soit réédité "en France et dans les pays de l'UE".

En Hollande, le député d'extrême droite néerlandais Geert Wilders a été le premier à réclamer un référendum sur une éventuelle sortie des Pays-Bas de l'Union européenne. "Les Néerlandais ont le droit à un référendum aussi. Le Parti pour la liberté (PVV) demande ainsi un référendum sur un Nexit, une sortie néerlandaise de l'UE", a-t-il déclaré dans un communiqué.  "Si je deviens Premier ministre, il y aura un référendum aux Pays-Bas", a-t-il assuré.

"Le 23 juin est un jour historique", a réagi Beatrix Von Storch, la responsable du parti eurosceptique allemand AfD, appelant à la démission de Jean-Claude Juncker et Martin Schulz.

En Italie, Matteo Salvini, dirigeant du parti eurosceptique et anti-immigration de la Ligue du Nord, a salué sur Twitter le "courage des citoyens libres" face aux "mensonges, menaces et chantages": "merci Royaume-Uni, maintenant, c'est à notre tour."

>> Lire aussi : L'effet du Brexit se fait déjà sentir sur l'économie mondiale et les marchés

Eviter une "réaction en chaîne"

Pour éviter une "réaction en chaîne" parmi les autres pays de l'Union, le président du Parlement européen Martin Schulz va rencontrer la chancelière allemande Angela Merkel. "Le Royaume-Uni a décidé de tracer sa route de son côté.

"La réaction en chaîne que les eurosceptiques célèbrent maintenant un peu partout n'aura absolument pas lieu", a ajouté Martin Schulz.

Enfin, selon le président du Conseil européen Donald Tusk, l'Union européenne est "déterminée à garder son unité à 27". "Il s'agit d'un moment historique mais assurément ce n'est pas un moment pour des réactions hystériques", a-t-il souligné.

agences/rens

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Le Brexit, "c'est fantastique" pour Donald Trump

Les Britanniques ont "repris le contrôle de leur pays" en votant en faveur d'une sortie de l'Union européenne lors du référendum de jeudi, a déclaré vendredi Donald Trump. C'est fantastique", s'est-il exclamé à son arrivée en Ecosse pour l'inauguration d'un parcours de golf.

Moscou espère une amélioration des relations russo-britanniques

Moscou espère que le Brexit permettra une amélioration des relations entre la Grande-Bretagne et la Russie, a assuré vendredi le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov.

"Nous espérons que dans cette nouvelle réalité, la nécessité de construire de bonnes relations l'emportera", a-t-il déclaré, disant regretter n'avoir "pas toujours constaté une volonté de coopération de la part de nos partenaires britanniques".

Le président Vladimir Poutine, qui avait refusé de donner son avis la semaine dernière sur le référendum, n'a pas encore commenté le choix des électeurs anglais.