"La quantité minimale de signatures nécessaire a été clairement dépassée", a déclaré Vicente Bello, coordinateur pour les affaires électorales de la Table de l'unité démocratique, la coalition de l'opposition vénézuélienne.
Il parlait à l'issue de cinq jours durant lesquels 200'000 signatures ont été recoltées. Celles-ci devaient être validées par les autorités électorales pour que l'opposition puisse demander officiellement la convocation du référendum.
Il appartient à présent au Conseil national électoral de décider d'ici le 26 juillet si le référendum peut être convoqué.
Date limite
Pour l'opposition, il est crucial que le référendum ait lieu avant le 10 janvier 2017, car si Nicolas Maduro est révoqué avant cette date, il y aura des élections anticipées. Si au contraire le référendum se tient après cette date et que le président Maduro le perd, il pourra désigner son successeur.
Le président estime que les délais légaux ne permettent pas la tenue du référendum cette année.
ats/sey
Un pays en crise
Les opposants motivent entre autres leur demande de départ de Nicolas Maduro du pouvoir par la sévère crise économique que connaît le Venezuela.
Le pays, dont l'économie s'est effondrée avec la chute des prix du pétrole, est en ébullition. Pillages et lynchages se font plus nombreux, les habitants étant las d'une pénurie qui frappe 80% des aliments, d'une criminalité en hausse et de la pire inflation au monde (180,9% en 2015). Ces troubles ont fait au moins cinq morts ces dernières semaines.
Outre l'opposition intérieure, le secrétaire général de l'Organisation des Etats américains Luis Almagro soutient la demande d'un référendum révocatoire.