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Le oui l'emporte pour l'aéroport français de Notre-Dame-des-Landes

Les opposants qui occupent la zone prévue pour l'aéroport jurent de continuer à habiter, cultiver et protéger la zone. [LOIC VENANCE]
Le bras de fer continue autour de l'aéroport français de Notre-Dame-des-Landes / Le 12h30 / 2 min. / le 27 juin 2016
Le oui au projet controversé de transfert de l'aéroport de Nantes à Notre-Dame-des-Landes, au nord de l'agglomération, l'a emporté dimanche lors de la consultation de la population de Loire-Atlantique.

Selon les résultats définitifs communiqués par la préfecture, les partisans du projet ont recueilli 55,17% des voix, avec une participation de 51,08%.

Sur la commune de Notre-Dame-des-Landes, le "non" est arrivé en tête avec 73,57% des 1150 suffrages exprimés. Mais dans une des deux communes qui accueillent l'actuel aéroport, Saint-Aignan-de-Grandlieu, la proportion est pratiquement inversée.

Le scrutin était consultatif selon la loi, mais "le gouvernement fera appliquer le verdict des urnes" comme cela avait été annoncé, a déclaré le Premier ministre Manuel Valls.

Un dossier enlisé

Le projet, ébauché dans les années 1960, a empoisonné les relations entre le Parti socialiste et les écologistes, au point d'avoir contribué au départ des écologistes du gouvernement au printemps 2014.

Soutenu par les milieux économiques, l'aéroport est vivement combattu par des milliers de personnes, écologistes en tête.

kkub/jvia/grin/ats

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Le territoire des "zadistes"

Afin de bloquer les travaux, quelque 200 opposants se sont installés depuis 2009 dans des logements de fortune sur cette "zone d'aménagement différée" (ZAD) rebaptisée "zone à défendre". Les "zadistes" contestent les conséquences environnementales du projet et un manque de démocratie locale dans son élaboration.

"Les personnes qui occupent illégalement le site du nouvel aéroport devront partir d'ici le début des travaux" a prévenu le Premier ministre Manuel Valls.

Le président socialiste du conseil départemental de Loire-Atlantique, Philippe Grosvalet, a appelé Europe Ecologie-Les Verts, qui milite pour l'abandon du projet, à respecter le résultat de cette consultation inédite.

Mais les zadistes ont pour leur part annoncé qu'ils ne partiraient pas, quel que soit le résultat de la consultation.

Le référendum local, une première du genre en France

Première du genre en France, cette consultation locale à l'initiative du gouvernement n'a que valeur d'avis, mais le chef de l'Etat et son Premier ministre Manuel Valls ont promis qu'elle serait suivie d'effet, quel que soit le taux de participation et quel que soit son résultat.

Manuel Valls est d'accord d'abandonner le projet si le non l'emporte. En revanche, le projet sera engagé si le oui est majoritaire.

Mais dans le camp du non, les associations hostiles au projet ainsi qu'Europe Ecologie-Les Verts et le Parti de gauche ont annoncé qu'ils ne respecteraient qu'un seul résultat, la victoire du non.