Le Parti populaire (PP) du chef du gouvernement sortant Mariano Rajoy a consolidé sa position, avec 137 députés, 14 de plus que lors des élections de décembre. La majorité absolue de 176 sur 350 à la chambre continue cependant à lui échapper.
"Nous réclamons le droit de gouverner, parce que nous avons gagné les élections", a lancé Mariano Rajoy, après six mois de blocage politique.
Albert Rivera, qui dirige le parti de centre libéral Ciudadanos a clairement indiqué qu'il était prêt à entamer des négociations avec les conservateurs pour négocier la formation d'un gouvernement.
Au cumulé, il manquerait néanmoins toujours sept sièges à ces deux formations pour obtenir la majorité absolue.
Déception pour Podemos et les socialistes
Le Parti socialiste (PSOE), qui alterne au pouvoir avec le PP depuis plus de 30 ans, reste la première force d'opposition. Il n'a obtenu que 85 sièges, contre 90 en décembre, ce qui était déjà le pire résultat de son histoire récente.
La coalition Unidos Podemos, formée par Podemos et le petit parti Izquierda Unida, héritier du Parti communiste, a obtenu 71 sièges. Le même total qu'en décembre quand Podemos avait eu 69 députés et Izquierda Unida deux. Entre-temps ils ont toutefois perdu 1,2 million de voix en raison du système électoral.
"Ce ne sont pas de bons résultats, ce ne sont pas ceux que nous espérions et ils ne sont pas bons pour l'Espagne parce qu'ils retardent le processus de changement politique", a estimé le numéro deux de Podemos Iñigo Errejon.
ats/jvia/grin
Le PP touché par des scandales de corruption
Le Parti populaire, au pouvoir depuis 2011, avait emporté les législatives de décembre, mais avec seulement 28,7% des suffrages.
Aucun autre parti n'avait ensuite accepté de lui apporter le soutien nécessaire pour former un gouvernement, lui reprochant les multiples scandales de corruption mettant en cause sa formation.