Les deux Etats échangeront "dans les plus brefs délais" des ambassadeurs, a annoncé lundi le Premier ministre turc Binali Yildirim.
Dans le cade de l'accord qui sera signé mardi, Israël versera 20 millions de dollars aux familles des dix Turcs tués lors de l'assaut contre le navire Mavi Marmara en 2010, a-t-il ajouté.
Blocus de Gaza inchangé
En vertu de l'accord, un premier navire transportant 10'000 tonnes d'aide humanitaire, destinée à la bande de Gaza, se rendra vendredi dans le port israélien d'Ashdod. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a toutefois précisé lundi que le blocus naval de la bande de Gaza par Israël se poursuivrait malgré la normalisation des relations avec Ankara.
Cet accord, a-t-il ajouté, interdira toute activité "terroriste" contre Israël à partir du sol turc.
Le retour à des relations normales réjouit les Etats-Unis. Washington compte sur les deux pays pour renforcer la lutte contre le groupe djihadiste Etat islamique (EI).
afp/tmun
Détérioration des relations dans les années 2000
Ankara était un allié régional capital pour Israël jusque dans les années 2000. Les relations entre la Turquie et Israël se sont ensuite progressivement détériorées, avant d'être réduites de manière drastique en 2010 en réaction à l'assaut meurtrier lancé par des commandos israéliens contre le Mavi Marmara, un navire affrété par une ONG humanitaire turque pour tenter de briser le blocus imposé par Israël à la bande de Gaza. Cette opération s'était soldée par la mort de 10 Turcs.
Israël avait présenté ses excuses en 2013, mais les tensions s'étaient ravivées l'année suivante avec une nouvelle offensive israélienne dans la bande de Gaza.
Un "signal d'espoir" pour Ban Ki-moon
Le secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon, en visite en Israël et dans les Territoires palestiniens, a salué lundi l'accord israélo-turc comme un "signal d'espoir" envoyé à l'ensemble du Moyen-Orient, lors d'une rencontre à Jérusalem avec le président israélien.
Il a de nouveau plaidé pour une solution à deux Etats, israélien et palestinien vivant en paix côte-à-côte, "seule option viable pour éviter un conflit sans fin et réaliser les aspirations légitimes des deux peuples".