Suite à une campagne pour le Brexit particulièrement virulente avec l'implication notamment de mouvements islamophobes et ultranationalistes comme l'English Defence League, un nombre élevé d'incidents racistes se sont produits depuis le vote de vendredi.
Le maire de Londres Sadiq Khan a placé lundi la police londonienne en état d'alerte. Ces derniers mois semblent en effet avoir libéré la parole de plusieurs personnes assumant un racisme et une xénophobie décomplexés en public.
Plusieurs témoignages préoccupants sont rassemblés sur des pages facebook dédiées comme Worrying Signs ou avec le hashtag "#PostRefRacism" sur Twitter. Le journal Huffington Post a également réalisé une sorte de "compilation de la haine" post-référendum.
- Ma fille m'a dit que quelqu'un avait écrit "[Nom de l'enfant] retourne en Roumanie" sur le mur des toilettes de filles à l'école aujourd'hui
- La nuit passée, un patient a dit à un collègue radiologue sikh : "Ne devrais-tu pas être sur un avion en retour au Pakistan ? Nous avons voté ton départ"
- La table à côté de la mienne à la serveuse polonaise : "Pourquoi es-tu si joyeuse ? Tu rentres à la maison." Lui et sa femme ont commencé à rire. Dégoûtant.
Selon John O'Connell, du mouvement antiraciste Far Right Watch, plus de 90 incidents ont été recensés ces trois derniers jours, allant des "insultes aux agressions physiques".
Communauté polonaise particulièrement visée
Tôt lundi matin, des graffitis d'insultes et des incitations à quitter le pays ont été découvertes sur l'entrée principale de la Polish Social and Cultural Association (POSK) à Hammersmith, à l'ouest de Londres, rapportent les médias britanniques.
Un autre incident a été reporté à Huntingdon, au nord de Cambridge, où des affichettes "No more polish Vermin" (Halte à la vermine polonaise) auraient été distribuées.
L'ambassade polonaise à Londres a fait part de sa préoccupation devant la recrudescence d'incidents xénophobes qui auraient, selon elle, visé la communauté polonaise en Grande-Bretagne.
"Nous sommes choqués et profondément préoccupés par les actes xénophobes dirigés contre la communauté polonaise", a déclaré l'ambassade dans un communiqué, soulignant que d'autres communautés ont également été visées.
agences/grin