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"En Islande, tout le monde regarde les matches, même les bébés!"

"En Islande, tout le monde regarde les matches, même les bébés"
"En Islande, tout le monde regarde les matches, même les bébés" / L'actu en vidéo / 2 min. / le 28 juin 2016
Les citoyens islandais, mais aussi les expatriés, sont devenus des supporters enthousiastes de l'équipe nationale de football grâce à son parcours à l'Euro. Témoignage d'une Suissesse de Reykjavik.

Martyna Daniel vit en Islande depuis trois ans. Et franchement, avant cet Euro 2016, le football ne la passionnait guère, pour utiliser un euphémisme poli. Mais ça, c'était avant, car comme elle l'affirme aujourd'hui avec force au micro de la RTS: "En Islande, tout le monde regarde les matches, sans exception, même les bébés."

Ces images tournées lundi soir à Reykjavik témoignent en tous cas de la ferveur de celui qu'on appelle désormais sur le continent "le meilleur public du monde".   

Pratiquement tous les Islandais réunis pour fêter leur équipe
Pratiquement tous les Islandais réunis pour fêter leur équipe / L'actu en vidéo / 1 min. / le 28 juin 2016

Le port de la capitale n'était, lui, pas bouché par une sardine mais bien par des milliers de supporters.

Le port de Reykjavik, lors du match Islande-Angleterre, lundi 27 juin 2016. [Martyna Daniel]
Le port de Reykjavik, lors du match Islande-Angleterre, lundi 27 juin 2016. [Martyna Daniel]

Ces exploits sportifs éclipsent jusqu'à la vie politique du pays: samedi dernier avait lieu l'élection présidentielle - fonction essentiellement protocolaire en Islande - qui a été remportée, en toute discrétion, par Gudni Johannesson, un fan de football.

Un tweet en forme d'autogoal

Quant au Polonais Donald Tusk, président du Conseil européen, il a manifesté son enthousiasme pour l'équipe islandaise sur les réseaux sociaux. Et il n'aurait peut-être pas dû. Car il a tweeté:  "Royaume-Uni - Islande 1-2. L'hiver arrive", paraphrase d'une expression clé de la série culte "Game of Thrones".

Avant de renvoyer une correction qui prend une résonance toute particulière dans le contexte post-Brexit: "Pas le Royaume-Uni, "l'Angleterre. Désolé :)"

Le premier tweet de Donald Tusk (en bas) suivi de sa correction.
Le premier tweet de Donald Tusk (en bas) suivi de sa correction.

Décidément, l'Islande désoriente beaucoup de monde. Son prochain adversaire, la France est avertie.

pym

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La méthode de sélection islandaise

Alors que son équipe nationale étonne le monde, le ministère des Affaires étrangères islandais a dévoilé sur Twitter comment ce petit pays avait trouvé ses footballeurs en réponse à la question d'un internaute.

Le ministère a dégainé l'arme de l'humour et de l'arithmétique: pour sélectionner ses 23 internationaux, l'Islande a soustrait du nombre total de ses habitants (332'529) les femmes (165'259), les jeunes de moins de 18 ans (40'546), les personnes de plus de 35 ans (82'313), les bergers (1934), les aveugles (194), les malades (7564)... Au final, il restait 23 Vikings. Et il a fallu engager un coach suédois, précise le ministère.

@pin_upicierno pic.twitter.com/ot0Mq2lsjM

— MFA Iceland (@MFAIceland) 27 juin 2016