La résolution, préparée par la France et adoptée à l'unanimité des 15 pays membres, renouvelle pour un an le mandat de la Minusma, qui dans la foulée, a été dotée d'un mandat plus offensif pour protéger les civils et son personnel (voir encadré).
Elle fait passer l'effectif autorisé des Casques bleus à 13'289 soldats (au lieu de 11'240) et 1920 policiers (contre 1440).
La Minusma a désormais pour "priorité stratégique" d'aider le gouvernement malien à appliquer l'accord de paix conclu il y a un an avec des groupes armés du Nord, à rétablir son autorité sur le nord et le centre du pays, et à organiser des élections crédibles.
Menace de sanctions
La mission est autorisée à "utiliser tous les moyens nécessaires pour accomplir son mandat". La résolution menace de sanctions ciblées (gel des avoirs et interdiction de voyager) les fauteurs de trouble qui ne respecteraient pas l'accord ou s'attaqueraient à la Minusma.
afp/fme
Mission de protection des civils
Une autre priorité fixée aux Casques bleus est la protection des civils. Pour cela, ils devront "anticiper et écarter les menaces" des groupes armés et "les contrer", et prendre "des dispositions musclées", en particulier en patrouillant dans les zones où les civils sont en danger.
Ils pourront même "mener des opérations directes" contre les djihadistes, mais seulement "en cas de menaces graves et crédibles".
L'ONU devra aussi prendre des mesures pour mieux protéger ses Casques bleus, qui ont payé un lourd tribut depuis leur déploiement en 2013. Depuis un an, la Minusma a eu 27 soldats tués et 112 blessés. Elle est devenue la plus dangereuse des 16 missions des Nations unies actuellement déployées.