"Après le référendum de la semaine dernière, notre pays a besoin d'un dirigeant qui soit fort et reconnu pour traverser cette période d'incertitude économique et politique, et pour négocier dans les meilleurs termes la sortie de l'Union européenne", écrit la ministre de l'Intérieur.
Theresa May a aussi annoncé vouloir lancer "un programme radical de réformes sociales" pour "faire du Royaume-Uni un pays au service de tous".
"Certains devraient se rappeler que le gouvernement n'est pas un jeu, c'est une affaire sérieuse qui a des conséquences réelles dans la vie des gens", a-t-elle ajouté, visant sans le nommer son principal rival, l'ex-maire de Londres et chef de file des pro-Brexit Boris Johnson, qui a gagné son pari en remportant le référendum.
"Nouvelle Margaret Thatcher"
Theresa May, 59 ans, a été nommée ministre de l'Intérieur par David Cameron en 2010. Celle qui est parfois surnommée la "nouvelle Margaret Thatcher" a fait montre d'une ligne très ferme, qu'il s'agisse des délinquants ou des immigrés clandestins.
Eurosceptique dans l'âme, elle avait pourtant choisi en début d'année de rester fidèle au Premier ministre et de défendre le maintien dans l'UE.
Mais elle a fait le service minimum, défendant même une limitation de l'immigration, thème favori des pro-Brexit. Une posture de consensus qui a amené le Sunday Times à la présenter comme "la seule figure capable d'unifier les factions rivales du parti" conservateur.
afp/br
Theresa May et Boris Johnson sont les favoris
Les deux grands favoris à la succession du David Cameron sont la ministre de l'Intérieur Theresa May, qui fait figure de candidate de consensus, et l'ex-maire de Londres Boris Johnson, qui n'a pas encore fait d'annonce officielle.
Le ministre du Travail Stephen Crabb était jusqu'à mercredi soir le seul à avoir officiellement annoncé qu'il postulait.
Jeudi main, l'un des leaders de la campagne pro-Brexit, le ministre britannique de la Justice Michael Gove, a également annoncé sa candidature. Considéré comme un allié de Boris Johnson, il a toutefois affirmé ne pas lui faire confiance pour assumer la tâche de négocier la sortie du pays de l'UE.
L'ancien secrétaire d'État à la Défense, Liam Fox, serait également sur les rangs, selon son entourage.
Les candidats ont jusqu'à jeudi à la mi-journée pour se déclarer.