C'est la première fois que le renseignement publie le bilan des frappes du Pentagone et de la CIA contre les extrémistes hors des zones de combat de l'armée américaine. Ces régions se concentrent principalement au Pakistan, au Yémen et en Somalie.
Avec ce bilan, il s'agit de remplir la promesse du président Barack Obama "de fournir autant d'informations que possible au peuple américain" sur ces frappes, selon le communiqué de la direction nationale du renseignement.
Bilans inférieurs à ceux des ONG
Elle reconnaît que ces estimations sont inférieures à celles des ONG répertoriant ces frappes. Ces dernières font état "de 200 à plus de 900 civils" tués dans les bombardements depuis 2009.
Le renseignement américain justifie cet écart par le fait que l'administration dispose de moyens techniques et humains "dont ne disposent pas les ONG" pour évaluer les pertes et, notamment, pour faire la distinction entre combattants et non-combattants.
ats/grin
Décret présidentiel pour limiter les victimes civiles
Barack Obama a signé vendredi un décret ordonnant aux différentes agences impliquées dans les frappes de prendre toutes les précautions possibles dans la conduite de ces attaques "pour réduire la probabilité de victimes civiles".
Il précise explicitement qu'elles devront reconnaître la responsabilité des Etats-Unis en cas de victimes civiles et dialoguer avec le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et les autres organisations non-gouvernementales qui opèrent dans les zones de conflit.