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La vie de Salah Abdeslam en prison: coran, salle de sport et téléréalité

Une vue générale de la prison de Fleury-Merogis. [Afp - Eric Feferberg]
Une vue générale de la prison de Fleury-Merogis. - [Afp - Eric Feferberg]
Quatre cellules réquisitionnées, une salle de sport individuelle et une surveillance en continu, Le Journal du Dimanche a pu visiter la prison de Fleury-Merogis où est incarcéré le seul survivant des attentats de Paris Salah Abdeslam.

Les journalistes du JDD ont pu accompagner le député Les Républicains Thierry Solère dans la prison de l'Essonne. Mais seul le politicien a pu visiter le bâtiment où se trouve Abdeslam, constatant que quatre cellules étaient prévues pour son séjour, deux à son usage et deux au cas où les deux premières seraient dégradées.

Abdeslam est épié 24h sur 24 avec des caméras, notamment pour éviter une tentative de suicide. Une salle de sport individuelle et une cour de promenade à son seul usage ont été aménagées afin qu'il n'entre en contact avec personne. Des détenus ont même été déplacés parce qu'ils avaient pu communiquer avec lui.

Fatigué et nerveux

Selon Thierry Solère, Abdeslam serait fatigué et nerveux et il ne parle plus aux gardiens. Il passe beaucoup de temps à lire le Coran et à prier, mais aussi à se faire à manger et à regarder des émissions de téléréalité. Mais l'Euro l'intéresse peu.

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Applaudi et sifflé

Interrogé par le JDD, un des responsables du bâtiment où se trouve Abdeslam a précisé qu'une "grande bronca" s'était élevée dans la prison quand le terroriste présumé est arrivé.

Le surveillant a précisé qu'il s'agissait d'un mélange d'applaudissements, surtout chez les plus jeunes, et surtout de sifflets.

Le détenu le plus surveillé de France

Salah Abdeslam est mis en examen pour assassinats terroristes car il est suspecté d'avoir assuré la logistique des attentats de Paris le 13 novembre, notamment en louant des véhicules et des chambres d'hôtel, d'avoir convoyé les kamikazes du Stade de France et d'avoir abandonné une ceinture d'explosifs sans l'avoir déclenché. Le procès devra déterminer si son implication était plus importante.

Après les attentats, ce Français de 26 ans s'était enfui vers sa ville natale de Bruxelles. Quatre mois plus tard, le 18 mars, l'homme le plus recherché d'Europe est arrêté alors qu'il cherche à s'enfuir d'un immeuble de Molenbeek, dans la banlieue de la capitale belge.