Le Premier ministre a recouru à l'article 49-3 de la Constitution. Si aucune motion de censure n'est déposée dans les 24 heures, le projet de loi, qui divise la gauche et suscite depuis quatre mois des manifestations à répétition (lire encadré), sera définitivement adopté.
"Mon gouvernement est déterminé à avancer parce que les stratégies des uns et des autres (...) ne doivent pas bloquer le pays", a lancé Manuel Valls.
En application de l'article 49-3 de la Constitution (...) j'ai donc décidé d'engager la responsabilité du gouvernement", a-t-il ajouté alors que les députés de droite quittaient l'hémicycle sans attendre la fin de son allocution.
Pas de motion de censure
L'opposition de droite du groupe Les Républicains a déjà fait savoir qu'elle ne déposerait pas de motion. Le groupe Les Républicains ne déposera donc pas de motion de censure contre le projet, a annoncé son chef de file à l'Assemblée Christian Jacob. Pour lui, il est temps de mettre fin à "cette mascarade".
Que Manuel "Valls se débrouille avec son champ de ruines", "nous ne sommes pas là pour servir de témoins à ces règlements de comptes à gauche", a-t-il lancé, avant de donner "rendez-vous devant les Français dans neuf mois" environ, à l'occasion des élections présidentielle et législatives.
Quant aux opposants de gauche au texte, ils peinent à rassembler les 58 signatures de députés nécessaires à l'enclenchement de la procédure de censure.
agences/ebz
Dernière manifestation avant la rentrée
Pour la douzième fois en quatre mois, des milliers de personnes ont manifesté en France pour marquer le retour de la loi Travail à l'Assemblée.
C'était la dernière journée de manifestations d'ici la rentrée mais les sept syndicats opposés à la réforme comptent
organiser des actions durant l'été: péages gratuits ou interventions en marge du Tour de France, mais sans blocage.
Leurs dirigeants, notamment ceux de la CGT et de Force ouvrière assurent qu'ils relanceront la mobilisation en septembre.