"J'ai soumis ma démission au Premier ministre", a annoncé Mohammed Al-Ghabbane lors d'une conférence de presse.
Dimanche, au moins 250 personnes ont été tuées et plus de 200 blessées lorsqu'un véhicule piégé a explosé dans un quartier commerçant de la capitale irakienne, l'attentat suicide le plus meurtrier qu'ait connu le pays depuis des décennies. Près de 150 corps doivent encore être identifiés à l'aide d'analyses ADN après avoir été brûlés dans l'explosion.
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Des checkpoints "inutiles"
Selon le ministre, le véhicule venait de la province de Diyala, au nord de la capitale, ce qui signifie qu'il est parvenu à franchir sans encombre les checkpoints de sécurité lors de son trajet.
Mohammed Al-Ghabbane a estimé que ces points de contrôle disséminés à travers Bagdad, l'une des mesures symboliques de l'Etat pour sécuriser la ville, étaient "absolument inutiles".
afp/jgal
Irakiens en colère contre le gouvernement
Dès le lendemain de l'attaque, de nombreux Irakiens ont exprimé leur colère face à l'impuissance du gouvernement à prévenir de telles attaques.
En réaction, le gouvernement a annoncé l'exécution de cinq condamnés à mort et l'arrestation de 40 djihadistes. L'annonce de la démission du ministre de l'Intérieur semble également destinée à apaiser la colère des Irakiens.
Depuis la chute du régime de Saddam Hussein, renversé en 2003 après l'invasion américaine, l'Irak est en proie à l'instabilité politique et sécuritaire avec des crises gouvernementales à répétition et des attentats qui continuent d'endeuiller le pays.