Il faut "un pouvoir militaire de plus en plus grand" afin de livrer une "guerre non conventionnelle" au Venezuela, a déclaré le dirigeant socialiste dans un discours prononcé à l'occasion de la commémoration de l'indépendance nationale, marquée par un grand défilé militaire à Caracas.
Cette "guerre non conventionnelle" serait ainsi menée pour contrer la "guerre économique" orchestrée, selon Maduro, par la droite et les milieux d'affaires, avec le soutien des Etats-Unis, et consistant, selon lui, à aggraver les pénuries que connaît le pays.
Grande impopularité
Le pays pétrolier, dont l'économie s'est effondrée avec la chute des cours, n'a plus les moyens de financer ses importations, ce qui entraîne de graves pénuries d'aliments et de médicaments.
Très impopulaire, le chef de l'Etat, élu en 2013 jusqu'en 2019, est par ailleurs confronté à un Parlement contrôlé par l'opposition de centre droit, cette dernière souhaitant organiser un référendum pour obtenir son départ anticipé.
ats/ebz
Référendum controversé
Le 13 juin, Nicolas Maduro, héritier politique du défunt Hugo Chavez (1999-2013), a déposé devant le Tribunal suprême de justice un recours contre le référendum, pour fraude à la signature. D'autres dirigeants de son camp ont également saisi la justice pour dénoncer des usurpations d'identité dans le processus.
Le Conseil national électoral (CNE) dira le 26 juillet sur le référendum peut suivre son cours, une collecte de quatre millions de signatures étant d'abord nécessaire avant de pouvoir convoquer la consultation.
L'opposition espère organiser le référendum cette année, ce qui d'après la Constitution déclencherait en cas de succès des élections anticipées. Sinon, Nicolas Maduro pourrait lui-même choisir son successeur s'il est révoqué.
Elles traversent la frontière pour s'approvisionner en Colombie
Environ 500 Vénézuéliennes ont franchi de force mardi la frontière avec la Colombie, fermée depuis près d'un an, selon des médias locaux. Elles sont allées acheter des vivres qui manquent dans leur pays, confronté à de graves pénuries.
Au Venezuela, 80% des produits de première nécessité, comme le riz, le sucre ou le papier hygiénique, sont presque introuvables, d'après l'institut de sondages Datanalisis.