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La gestion des attentats de Bruxelles durement épinglée dans un rapport

La façade détruite de l'aéroport de Bruxelles Zaventem après les attentats du 22 mars. [AP/Keystone - Yorick Jansens]
La façade détruite de l'aéroport de Bruxelles Zaventem après les attentats du 22 mars. - [AP/Keystone - Yorick Jansens]
La communication entre les services de secours, lors des attentats meurtriers du 22 mars à Bruxelles, a été "un échec global", selon un rapport d'enquête révélé jeudi par la télévision publique belge.

"Le 22 mars, on a assisté à un échec global de la communication", écrit la Commission d'enquête parlementaire belge, dans un premier rapport encore confidentiel publié par la télévision publique RTBF.

Le rapport préconise de revoir en profondeur le fonctionnement du centre de crise et regrette la congestion du réseau de téléphonie mobile, "totalement saturé".

Les services de secours ont dû recourir à des "solutions créatives"

"Les services de secours ont souvent dû recourir à des solutions créatives", pointe-t-il. Selon les médias, les ambulanciers et pompiers ont parfois utilisé des applications comme WhatsApp pour se coordonner.

"Les plans spécifiques de l'aéroport ont été conçus principalement pour faire face à une catastrophe" de type "crash d'avion". Ils ne comprennent "pas de volet spécifiquement consacré au terrorisme" et cet aspect n'était pas prévu dans les exercices du personnel de secours à Bruxelles-Zaventem, regrette la commission d'enquête qui insiste pour que le plan de crise de l'aéroport soit "actualisé d'urgence".

afp/ptur

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Les autorités ont pris acte

Reconnaissant que les plans de crise pour les sites sensibles en Belgique étaient obsolètes, les autorités ont adopté début mai un arrêté prévoyant l'élaboration d'un "plan d'urgence national relatif à l'approche d'une prise d'otages ou d'un attentat terroriste".

La Commission d'enquête du Parlement belge s'est pour l'instant penchée sur l'organisation des secours et la gestion de crise, volet au sujet duquel elle rendra public son rapport final avant le 21 juillet.

Elle abordera à partir de septembre le fonctionnement des services de police et de renseignement, accusés de défaillances dans le suivi des kamikazes, dont certains ont également joué un rôle clé dans les attentats de Paris et d'autres étaient des membres connus du milieu criminel bruxellois.