"A partir de ce soir, nous devons être ce que nous sommes, c'est-à-dire le mouvement de l'espoir", a martelé à Paris le trublion du gouvernement socialiste, devant quelque 3000 militants de son mouvement "En Marche!" créé en avril.
"Ce mouvement maintenant, plus rien ne l'arrêtera (...) Nous le porterons ensemble jusqu'en 2017 et jusqu'à la victoire", a-t-il clamé en clôture d'un discours aux forts accents de campagne, sous les applaudissements d'une salle acquise à sa cause.
"Porter un programme", "une vision"
Au coeur depuis des mois de spéculations sur ses ambitions, Emmanuel Macron n'a pas levé l'équivoque sur ses velléités de postuler à l'Elysée, affirmant seulement vouloir "porter un programme", "une vision", pour "changer le pays".
Mais les accents souvent enflammés de son intervention d'une heure et demie, sans notes, en arpentant une scène à l'américaine, vont rapidement poser la question de son maintien au gouvernement, où l'hostilité à son égard est croissante.
"Ce que nous sommes en train de faire, c'est commencer d'écrire une nouvelle histoire (...) Imaginez où nous serons dans trois mois, dans six mois, dans un an", a-t-il lancé.
afp/ptur
Une attitude qui dérange le gouvernement
"Cette histoire, elle dérange, j'en sais quelque chose, elle dérange parce qu'elle vient contrarier l'ordre établi", a relevé Emmanuel Macron, dans une pique à peine voilée au Premier ministre Manuel Valls.
"Si le système pense que nous allons céder, vous êtes là pour lui montrer que c'est tout le contraire", a ajouté le ministre de l'Economie.
Interrogé dans l'après-midi sur le meeting de son ministre, qui lui dispute l'étendard de la gauche sociale-libérale, Manuel Valls avait sèchement répondu: "Il est temps que ça s'arrête".