Le Premier ministre démissionnaire a donné le ton dès l'ouverture de la séance de questions, en notant qu'à part une rencontre avec la reine dans l'après-midi, à laquelle il remettra sa démission, son emploi du temps était "très léger".
>> Lire aussi le bilan de David Cameron : "Malgré le Brexit et l'austérité, David Cameron a joué un rôle apaisant"
David Cameron a comparé son rival politique, le leader du parti travailliste Jeremy Corbyn, au Chevalier Noir dans le film "Monty Python: Sacré Graal", incapable de voir qu'il est blessé quand il se bat contre le Roi Arthur. Même lorsqu'il a les bras tranchés, le personnage assure que "c'est juste une blessure superficielle" et concède le "match nul" lorsqu'il se retrouve totalement démembré.
Corbyn "tenace"
Jeremy Corbyn a en effet obstinément refusé de démissionner face aux critiques dont il est l'objet depuis le référendum sur le Brexit. "Je commence à admirer sa ténacité", a souligné David Cameron devant la Chambre des communes.
Le Premier ministre démissionnaire a enfoncé le clou en se moquant du chaos qui secoue le Labour. "Nous (les Tories, ndlr) avons eu une démission, une nomination, une compétition et un couronnement. Eux n'ont pas encore défini les règles", s'est-il amusé.
>> Lire : Victoire cruciale pour Jeremy Corbyn contre les frondeurs du Labour
Le leader des travaillistes a ri de bon coeur à la blague et a rendu hommage au travail de David Cameron, malgré leurs désaccords.
>> Lire : David Cameron à Jeremy Corbyn: "Pour l'amour du ciel, mec, va-t'en!"
"J'aime sincèrement Larry"
Le Premier ministre sortant a également tenu à faire une mise au point: "Les rumeurs sont fausses. J'aime sincèrement Larry", le chat du 10, Downing street. "Il y a des photos qui le prouvent", a-t-il ajouté, en montrant un cliché où l'on peut voir Larry dans ses bras, qu'il a également partagé sur Twitter.
Le sort de Larry a fait l'objet de nombreux commentaires ces jours derniers dans les médias, puisqu'il reste attaché au bureau du Premier ministre tandis que David Cameron part.
>> Lire : David Cameron fait ses cartons mais Larry le chat restera à Downing Street
Loin des "rugissements de la foule"
A l'issue de la séance, David Cameron a été salué par une ovation debout de la part des députés. "Le rugissement de la foule et les piques lancées par l'opposition me manqueront", a-t-il admis.
"Rien n'est impossible en politique si vous vous y mettez sérieusement. Après tout, comme je l'ai dit un jour, j'ai jadis été le futur", a-t-il dit pour conclure, retournant ainsi contre lui la cruelle épitaphe qu'il avait adressée en 2005 à l'ex-Premier ministre travailliste Tony Blair, restée célèbre dans le lexique politique du pays.
jvia avec afp
Un conseil à Theresa May
Quelques heures avant de tirer sa révérence, le Premier ministre britannique David Cameron a conseillé mercredi à Theresa May, qui lui succédera dans la journée, de rester "aussi proche que possible" de l'Union européenne, malgré le Brexit qu'elle devra mettre en oeuvre.
Theresa May, ministre de l'Intérieur du gouvernement conservateur sortant, âgée de 59 ans, prendra possession mercredi du 10, Downing Street, moins de trois semaines après le vote des Britanniques pour sortir de l'Union européenne. David Cameron l'a qualifiée mercredi de "brillante négociatrice".