A peine investie mercredi, Theresa May, la première femme à diriger le gouvernement britannique depuis Margaret Thatcher, a été soumise à la pression de l'Union européenne et de dirigeants des Etats membres pour mettre en oeuvre le Brexit.
Le Brexit "a créé une nouvelle situation à laquelle le Royaume Uni et l'Union européenne doivent répondre bientôt. J'ai hâte (...) d'apprendre vos intentions à ce sujet", a écrit le chef de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, dans une courte lettre diffusée sur Twitter.
Le président du Parlement européen, Martin Schulz, a également exhorté Londres à la diligence : "Les questions de dirigeants étant réglées, j'attends désormais que nous travaillions rapidement pour retrouver la stabilité".
Et Donald Tusk, président du Conseil européen, a fait le voeu d'une relation de travail "fructueuse", disant sa "hâte" d'accueillir Theresa May.
Daniel Hannan, eurodéputé conservateur britannique et fervent partisan du Brexit, se montre conciliant à l’heure du divorce.
"Relations amicales éprouvées" entre l'Allemagne et le Royaume-Uni
Le président français François Hollande a réitéré son souhait de voir les négociations pour la sortie du Royaume-Uni de l'UE être "engagées le plus rapidement possible", lors d'un entretien téléphonique avec la nouvelle cheffe du gouvernement britannique.
La chancelière allemande Angela Merkel a également appelé Theresa May, un entretien lors duquel les deux dirigeantes ont souligné la nécessité de poursuivre "des relations amicales éprouvées" entre leurs deux pays.
"Nous ne pouvons nous permettre une longue période d'incertitude", avait déjà affirmé le Premier ministre belge, Charles Michel, considérant que dans l'intérêt des deux parties, UE comme Royaume-Uni, "il conviendra de clarifier la situation".
Un "sommet ou une rencontre" sur les suites du Brexit entre le président français, la chancelière allemande et le président du Conseil italien Matteo Renzi se tiendra fin août en Italie.
Politique monétaire assouplie?
Signe de l'immense tâche qui attend son gouvernement, Theresa May, qui a promis de "relever le défi", a créé un ministère entièrement dédié au Brexit dont David Davis, un ancien secrétaire d'Etat aux Affaires européennes, aura la charge.
La Banque d'Angleterre pourrait assouplir dès jeudi sa politique monétaire afin de faire face à la détérioration des perspectives économiques du Royaume-Uni.
La 54e Première ministre du pays est une eurosceptique qui avait rejoint le camp du maintien dans l'UE pendant la campagne référendaire. Elle n'a pas dévoilé son calendrier lors de sa première allocution dans ses nouvelles fonctions.
afp/ptur