Nous sommes face à un attentat d'un type nouveau", a ajouté Bernard Cazeneuve. "L'individu qui a commis ce crime absolument abject (...) n'était pas connu des services de renseignement", a-t-il ajouté.
"Il semble qu'il se soit radicalisé très rapidement. En tous les cas ce sont les premiers éléments qui apparaissent à travers les témoignages de son entourage."
L'EI revendique l'attentat
Le groupe Etat islamique (EI) avait revendiqué quelques heures plus tôt par le biais de son agence de communication Amaq l'attentat de jeudi soir, qui a fait 84 morts et 303 blessés, selon un nouveau bilan samedi du ministère de la Santé.
"L'auteur de l'opération (...) menée à Nice en France est un soldat de l'Etat islamique. Il a exécuté l'opération en réponse aux appels lancés pour prendre pour cible les ressortissants des pays de la coalition qui combat l'EI", affirme Amaq citant une "source de sécurité"
Les services de renseignement français sont en train de vérifier l'authenticité de cette revendication, a indiqué le ministère de l'Intérieur.
L'enquête progresse
Quatre hommes de l'entourage du Tunisien ont été placés en garde en vue. L'ex-épouse du tueur, abattu par la police après l'attentat, était toujours en garde à vue samedi matin. Vendredi, l'ex-épouse du tueur avait été placée en garde à vue.
Selon un journaliste de Reuters sur place, une quarantaine de policiers sont notamment intervenus à six heures du matin rue Miollis, au nord de la gare de Nice, au premier étage d'un petit immeuble d'habitation. Ils ont également fouillé une voiture.
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Appel aux volontaires "patriotes"
Le ministre de l'Intérieur a aussi lancé samedi un appel aux volontaires "patriotes" pour gonfler la réserve opérationnelle de la police et de la gendarmerie. Celle-ci va être mobilisée dans les semaines à venir pour épauler des forces de l'ordre très sollicitées depuis les attentats de 2015 et épuisées.
La décision de faire appel à ces réservistes a été annoncé par le chef de l'Etat, François Hollande, à la suite de l'attentat de jeudi à Nice, revendiqué par le groupe Etat islamique. Issus de la société civile ou anciens militaires, ces volontaires sont sous contrat d'un à cinq ans.
>> Lire aussi le récit des heures qui ont suivi l'attaque :
reuters/ther/olhor
Trois Suisses encore recherchés
Le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) a indiqué samedi dans un communiqué que trois messages de recherches de citoyens suisses sont encore ouverts, suite à la mise en place de la Helpline. La Confédération avait annoncé vendredi le décès de deux Suisses, une Tessinoise de 54 ans et un enfant.
Le procureur général de la Confédération a par ailleurs ouvert une procédure pénale suite à l'attentat survenu à Nice. Il s'agit d'une pratique "standard", selon Michael Lauber, dès lors que des Suisses figurent parmi les victimes.
Le Ministère public de la Confédération (MPC) peut ainsi appuyer plus rapidement et plus efficacement les autorités locales, a expliqué M. Lauber samedi sur les ondes de la radio alémanique SRF.
"Le plus important en ce moment est le soutien aux victimes", a-t-il déclaré. La procédure ouverte permet au MPC d'aider à identifier les victimes et de servir de point de contact à leurs proches.