Peu avant l'attentat de Nice jeudi soir, le tueur a envoyé un SMS "se félicitant de s'être procuré un pistolet 7.65 et évoquant la fourniture d'autres armes", selon des sources proches du dossier.
Les enquêteurs se demandent si des armes supplémentaires étaient destinées au tueur ou à d'autres personnes et plus de 200 d'entre eux sont mobilisés pour "identifier l'ensemble des destinataires" des messages.
Parmi ces derniers, figure une photo du chauffeur-livreur tunisien de 31 ans "au volant du camion entre le 11 et le 14 juillet".
Deux nouvelles interpellations
Un homme et une femme ont également été interpellés dimanche dans le cadre de l'enquête. L'homme - un Albanais de 38 ans - est soupçonné d'avoir fourni le pistolet 7.65. Le nombre de suspects arrêtés est désormais de six personnes.
La garde à vue de la femme de l'auteur de l'attentat de Nice a été levée, a-t-on également appris dimanche de source judiciaire. Elle était entendue depuis vendredi par les enquêteurs.
"Aucune charge n'a été retenue contre elle", a confirmé une source proche de l'enquête. L'auteur de l'attentat était père de trois enfants, et séparé de sa femme, selon une source judiciaire.
Lieux repérés
Dans les affaires de terrorisme, la garde à vue peut atteindre 96 heures en France, soit 48 heures de plus que la durée d'une garde à vue dans les affaires de droit commun.
Par ailleurs, l'auteur de l'attentat de Nice avait repéré les lieux les 12 et 13 juillet avec le camion qui a servi à perpétrer le carnage du 14 juillet, a-t-on appris dimanche de source proche du dossier.
ats/mre/grin
Indemnisations rapides prévues
Les premières indemnisations des victimes de la tuerie de Nice, où 84 personnes sont mortes et 202 ont été blessées, seront débloquées la semaine prochaine, a annoncé samedi une ministre française. Les victimes étrangères sont également concernées.
"Nous veillerons à ce que les victimes, qu'elles soient choquées ou qu'elles soient indirectes, soient indemnisées", a assuré samedi la secrétaire d'Etat française aux victimes, Juliette Méadel. Ces personnes pourront notamment faire établir leur "préjudice" par un "examen psychiatrique" ou au moyen d'un "dépôt de plainte" dans un commissariat, a-t-elle expliqué.