Trois policiers tués par des tirs à Baton Rouge, en Louisiane
Trois policiers ont été tués et trois blessés dimanche lors d'une fusillade à Baton Rouge, en Louisiane, où la mort d'un jeune Noir début juillet avait provoqué une vague d'indignation et de manifestations.
L'homme qui a tué trois policiers "a été abattu et est mort", a déclaré le chef de la police de l'Etat de Louisiane, sans donner aucune explication sur ce qui a pu motiver cet acte. Mais il semble que les forces de l'ordre soient intervenues à la suite d'une première fusillade entre plusieurs individus.
Il semble avoir agi seul, a précisé un responsable de la police de Louisiane.
Engagé chez les marines
Selon un membre de l'administration interrogé par Reuters, il s'agit d'un afro-américain qui habitait Kansas City, dans le Missouri. Il a été membre du corps des marines de 2005 à 2011 et y avait atteint le grade de sergent. Il a servi en Irak de juin 2008 à janvier 2009, selon un officier chargé des relations publiques.
L'homme fêtait dimanche son 29e anniversaire, précise le Kansas City Star, tandis que le Wall Street Journal indique qu'il appartenait au New Freedom Group, un mouvement antigouvernemental.
Fortes tensions raciales
Ce drame se produit dans un contexte de très fortes tensions raciales dans la capitale de Louisiane, qui a été le théâtre de nombreuses manifestations contre les violences policières. Ces manifestations, réprimées sans ménagement, avaient suivi la mort début juillet d'Alton Sterling, un vendeur ambulant noir abattu par un policier.
Sur la chaîne de télévision locale WAFB9, le maire de Baton Rouge Kip Holden a appelé au calme, redoutant une nouvelle poussée de tension.
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agences/olhor
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"Un acte de lâches", selon Barack Obama
La mort des trois policiers est "un acte de lâches", a affirmé le président américain Barack Obama, pour qui "rien ne peut justifier la violence contre la police".
"Pour la deuxième fois en deux semaines, des agents de police, qui mettent leur vie en danger tous les jours pour protéger la nôtre, ont été tués lâchement alors qu'ils faisaient leur travail", a souligné le président dans un communiqué publié par la Maison Blanche.
"Ces attaques sur des fonctionnaires, contre l'Etat de droit et une société civilisée, doivent cesser", a-t-il ajouté en promettant que "justice sera faite".