"En aucun cas nous n'allons abandonner notre rôle dirigeant en Europe", a assuré Boris Johnson aux journalistes, en réaffirmant que quitter l'UE "ne signifie pas quitter l'Europe". L'ex-maire conservateur de Londres faisait lundi ses premiers pas sur la scène diplomatique européenne à l'occasion de la réunion mensuelle des 28 ministres de l'UE.
Le secrétaire au Foreign Office est attendu avec curiosité et appréhension dans la capitale de l'UE, qu'il connaît bien pour y avoir été journaliste au début des années 1990.
Pas de négociations
Federica Mogherini, qui dirige la diplomatie européenne, a tenu à recevoir Boris Johnson pour un "premier contact informel". Elle a indiqué qu'ils avaient eu un "bon échange sur les principales questions à l'ordre du jour".
Elle a cependant répété qu'aucune négociation ne serait engagée tant que Londres n'aurait pas officiellement notifié à l'UE sa volonté de s'en séparer, en activant la clause prévue par l'article 50 du Traité de Lisbonne.
ats/jvia
Boris Johnson renonce à sa chronique dans le Telegraph
Le ministre britannique des Affaires étrangères Boris Johnson renonce à sa chronique hebdomadaire dans le quotidien The Daily Telegraph. Il met ainsi fin à un très lucratif contrat de 250'000 livres (325'800 francs) par an.
"Il serait inopportun pour lui de continuer à écrire sa chronique (...), eu égard à ses nouvelles fonctions de ministre", a indiqué lundi son porte-parole.
En quatre ans, l'ex-maire de Londres et ex-journaliste a perçu 987'097 livres (1,129 million de francs) pour ses chroniques, selon le détail de ses déclarations de revenus publiées en avril. Il y prenait plaisir à railler les personnalités politiques britanniques et les leaders du monde.