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Le sida est la première cause de mortalité chez les jeunes Africains

Des antirétroviraux dispensés dans un hôpital de la capitale kenyane, Nairobi. [Reuters - Thomas Mukoya]
Des antirétroviraux dispensés dans un hôpital de la capitale kenyane, Nairobi. - [Reuters - Thomas Mukoya]
Le sida reste "la première cause de mortalité" chez les jeunes de 10 à 19 ans en Afrique, a dénoncé lundi l'Unicef au premier jour de la conférence internationale sur le sida en Afrique du Sud.

"En dépit des progrès réalisés dans la lutte contre le sida" en matière notamment de prévention et de traitement, "le sida reste la deuxième cause de mortalité des 10-19 ans dans le monde, et la première cause de mortalité dans cette tranche d'âge en Afrique", a souligné le directeur exécutif du Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef).

"Le nombre de décès liés au sida parmi les adolescents âgés de 15 à 19 ans a plus que doublé depuis 2000. En 2015, il y a eu en moyenne 29 nouvelles infections chaque heure" dans cette tranche d'âge.

Les filles particulièrement touchées

Les filles "représentent 65% des nouvelles infections chez les adolescents dans le monde", selon le communiqué. "En Afrique subsaharienne, où vivent environ 70% des personnes atteintes du sida, trois adolescents sur quatre infectés en 2015 étaient des filles".

"Chaque mois, 100'000 personnes meurent du sida et 160'000 sont contaminées", selon l'association AIDES, qui dénonce "des inégalités sociales inacceptables" entre pays riches et pauvres.

agences/jvia

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Besoins encore "colossaux"

La ville sud-africaine de Durban accueille de lundi à vendredi la 21e conférence internationale sur le sida, destinée à relancer les efforts contre l'épidémie qui a fait plus de 30 millions de morts. Quelque 18'000 scientifiques, praticiens, militants, juristes et bailleurs de fonds, mais aussi des personnalités comme le prince Harry et l'actrice sud-africaine Charlize Theron, y sont attendus.

"Il y a un décalage énorme entre les promesses politiques faites pour mettre fin au sida et la réalité sur le terrain, avec des financements insuffisants et des systèmes de santé au bord de l'implosion", ont dénoncé lundi plusieurs organisations spécialisées dans l'accès aux soins et la justice sociale.

Celles-ci estiment que les progrès à accomplir en vue de mettre fin à l'épidémie en 2030 - l'objectif fixé par l'ONU - restent colossaux.