"Nous allons gagner ! Nous allons gagner !", a martelé le magnat de l'immobilier, s'en tenant à quelques mots avant son grand discours prévu jeudi. Il a ensuite cédé la place sur scène à son épouse Melania, "une mère fantastique, une femme incroyable, la prochaine Première dame des Etats-Unis".
Vêtue d'une longue robe blanche, la troisième femme de l'homme d'affaires de New York a prononcé un plaidoyer appliqué en faveur de son mari, un homme "qui fera une vraie différence".
"Donald n'abandonne jamais"
"Donald n'abandonne jamais (...) Il a toujours été un fantastique leader, maintenant il va travailler pour vous", a lancé cette ex-mannequin d'origine slovène, devenue américaine en 2006.
Son discours a toutefois été sujet à controverse, puisque certains passages ont été repris d'une allocution de Michelle Obama en 2012.
>> Lire : Des passages d'un discours de Michelle Obama repris par Melania Trump
Quelques heures plus tôt, une véritable cacophonie s'était emparée pendant plusieurs minutes de la salle omnisports Quicken Loans Arena, où près de 2500 délégués venus de 50 Etats étaient rassemblés pour la grand messe républicaine de quatre jours.
La révolte des opposants
Les débats ont cédé la place à un concours de cris et sifflets entre partisans et opposants de Donald Trump. Les délégués anti-Trump ont manifesté leur mécontentement contre l'adoption d'une motion sans vote. "Un vote! Nous méritons d'être entendus, c'est la convention du peuple !" s'est époumonée Diana Shores, une déléguée de Virginie, debout sur une chaise.
Une convention "showbiz"?
L'homme d'affaires de 70 ans, qui a créé la surprise en écartant un à un tous ses rivaux républicains durant la campagne des primaires, avait promis une convention "showbiz". La Quicken Loans Arena a été parée de rouge, blanc et bleu et un gigantesque bandeau défilant est alimenté par des tweets à la gloire du candidat.
Mais les têtes d'affiche sont peu nombreuses (voir encadré), et l'attention se portera principalement sur sa famille: outre sa femme, quatre de ses cinq enfants (Ivanka, Tiffany, Eric, Donald Jr) monteront à la tribune d'ici jeudi.
agences/fme/jvia
Mesures de sécurité exceptionnelles
A Cleveland, les autorités locales et fédérales ont pris des mesures de sécurité exceptionnelles pour la convention.
Elles étaient déjà inquiètes après les attentats de Paris et Bruxelles, et celui d'Orlando (Floride). La mort le 7 juillet de cinq policiers à Dallas abattus par un ancien combattant américain, l'attentat de Nice jeudi soir et la mort dimanche de trois autres policiers à Baton rouge (Louisiane), tués par un ancien Marine ayant servi en Irak, ont encore ajouté à la tension ambiante.
Le thème politique du jour à la convention est la sécurité, aux Etats-Unis et à l'étranger, le fonds de commerce du candidat populiste. "Nous avons besoin de poigne", a dit Donald Trump lundi dans une interview sur Fox News. "Nous avons besoin de quelqu'un capable d'emmener le pays".
De grands absents
A l'heure du rassemblement, la liste des absents est impressionnante. Les grands noms du parti ne participeront pas à la convention: ni les anciens présidents Bush, ni les anciens candidats du parti à la présidence John McCain et Mitt Romney ne seront là, hérissés par la personnalité de Donald Trump.
Mais le speaker de la Chambre Paul Ryan y prendra la parole. Et bien sûr le colistier de l'homme d'affaires, le très conservateur Mike Pence, son vice-président éventuel.