Cette nouvelle analyse, révélée à l'occasion de la conférence internationale sur le sida organisée à Durban, donne "une image inquiétante de la lenteur des progrès" pour réduire les nouvelles infections, selon le principal auteur de l'étude parue dans la revue médicale The Lancet HIV.
Selon cette publication, le nombre annuel de nouvelles infections est resté presque constant dans le monde ces dix dernières années, avec près de 7000 nouveaux cas par jour.
1,2 million de décès en 2015
En 2015, 75% des nouvelles infections sont survenues en Afrique subsaharienne. En Europe, ce sont la Russie et l'Ukraine qui présentaient en 2015 le plus grand nombre de nouvelles infections.
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Selon l'étude, 38,8 millions de personnes vivaient avec le VIH en 2015 contre 28 millions en 2000. Après un pic de 1,8 million en 2005, les décès dus au sida ont baissé à 1,2 million en 2015, notamment grâce à l'intensification des traitements antirétroviraux (ARV) et à la prévention de la transmission du virus de la mère à l'enfant.
ats/afp/mre
Financements requis
La situation pourrait encore s'aggraver avec la baisse des financements des programmes de lutte contre le VIH, s'inquiètent les spécialistes.
"Une augmentation massive des efforts des gouvernements et des organismes internationaux est requise pour atteindre les quelque 36 milliards de dollars (33 milliards d'euros) nécessaires chaque année pour réaliser l'objectif de mettre fin au sida d'ici 2030", a prévenu Christopher Murray, directeur de l'Institut de métrologie sanitaire et d'évaluation (IHME).
Loin des objectifs
En dépit des progrès, la plupart des pays sont encore loin d'atteindre l'objectif fixé par l'Onusida de traiter 90% des patients infectés d'ici 2020.
En 2015, seuls 4 séropositifs sur 10 recevaient un traitement ARV, selon l'étude.