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Les députés français prolongent l'état d'urgence de six mois

L'état d'urgence a été instauré après les attentats de Paris et devait normalement prendre fin le 26 juillet. [AFP - Valery HACHE]
Les députés français prolongent de six mois l’état d’urgence / Le Journal du matin / 1 min. / le 20 juillet 2016
Six jours après l'attentat de Nice, l'Assemblée nationale a donné son feu vert dans la nuit de mardi à mercredi à la prolongation de l'état d'urgence pour six mois en France.

Comme le réclamait une partie de la droite, les députés ont porté dans la nuit de mardi à mercredi la prolongation de l'état d'urgence à six mois, jusqu'à fin janvier 2017, ce à quoi le président François Hollande s'était dit ouvert.

Intervenant mardi soir devant les députés, le Premier ministre socialiste Manuel Valls a averti que la France devait s'attendre à d'"autres attentats" et d'"autres innocents tués".

"Nous devons, non pas nous habituer - jamais - mais apprendre à vivre avec cette menace. A vivre avec elle et à la combattre", a-t-il dit.

Perquisitions

Après avoir adopté l'article spécifique du projet de loi prolongeant l'état d'urgence de six mois, les députés ont adopté en fin de nuit l'ensemble du projet, qui comporte des mesures comme le rétablissement des perquisitions administratives, suspendues en mai, et prévoit la saisie et l'exploitation des données informatiques et des téléphones portables.

Le gouvernement avait prévu à l'origine une durée de trois mois pour cette prolongation, présentée comme une "réponse puissante" au terrorisme par le Premier ministre Manuel Valls.

Le régime d'état d'urgence est en vigueur depuis les attaques djihadistes du 13 novembre 2015 à Paris.

Le Sénat, à majorité de droite et où le débat aura lieu mercredi, jouera les prolongations s'il adopte un texte différent de celui de l'Assemblée.

Gouvernement critiqué

Le débat mardi soir devant les députés (comme celui qui doit se dérouler mercredi devant les sénateurs) était électrique, tant l'opposition de droite ne cesse depuis le carnage du 14 juillet à Nice de critiquer l'exécutif socialiste.

Elle a réclamé lundi soir une commission d'enquête parlementaire sur la tragédie niçoise.

afp/sbad

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