Publié

Les Etats les plus riches de l'UE devront fortement réduire leurs émissions

Les délégués de 195 pays sont réunis depuis le 30 novembre au parc des expositions du Bourget (nord-est de Paris). [EPA/Ian Langsdon]
Les délégués de 195 pays s'étaient réunis à Paris en décembre 2015. - [EPA/Ian Langsdon]
La Commission européenne a dévoilé mercredi ses propositions pour répartir l'effort de réduction des émissions de gaz à effet de serre dans l'UE d'ici 2030. L'Allemagne devra réduire la voilure de 38%.

Les objectifs établis par la Commission européenne s'échelonnent de 0 à 40% et doivent permettre de tenir l'engagement de l'Union européenne au sein de l'accord obtenu à la COP21 à Paris en décembre 2015.

L'UE s'était alors engagée à baisser globalement ses émissions de 40% d'ici 2030.

Allemagne et Royaume-Uni en tête

L'effort le plus conséquent est demandé aux Etats les plus riches. L'Allemagne, première économie européenne et plus gros émetteur de gaz à effet de serre, doit ainsi réduire la voilure de 38%.

Le Royaume-Uni (2e pollueur) devra baisser ses émissions de 37%, tout comme la France.

La Belgique, le Danemark, le Luxembourg, les Pays-Bas, l'Autriche, la Finlande et la Suède devront fournir des efforts entre 35% et 40% de réduction.

A l'inverse, l'effort imposé aux économies les moins riches de l'Union est moindre: ainsi la Bulgarie devra maintenir un niveau égal à celui de 2005. La Croatie, la Lettonie, la Lituanie, la Hongrie, la Pologne et la Roumanie sont appelés à réduire leurs émissions de 2% à 9%.

ats/sbad

Publié

Vendre ou acheter des allocations d'émissions

La proposition de la Commission s'attache à fixer des objectifs contraignants pour les Etats membres sur la période 2021-2030. Elle définit également des objectifs année par année pendant cette période. La proposition sera débattue par les 28 et le Parlement européen selon la procédure législative habituelle.

La Commission propose certaines flexibilités aux Etats membres pour leur permettre d'atteindre leurs objectifs, comme la possibilité de "mettre en banque" des crédits d'émissions lorsque celles-ci sont en-dessous de la limite annuelle, afin de pouvoir les utiliser si besoin ultérieurement. Elle donne aussi par exemple la possibilité de vendre et acheter des allocations d'émissions entre Etats membres.