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Recep Tayyip Erdogan proclame trois mois d'état d'urgence en Turquie

Le président turc lors de la conférence de presse à la sortie du Conseil de sécurité nationale.
Recep Tayyip Erdogan proclame trois mois d'état d'urgence en Turquie / Le Journal du matin / 2 min. / le 21 juillet 2016
Le président turc a annoncé trois mois d'état d'urgence à travers la Turquie. La mesure servira "à prendre des mesures" contre le mouvement de Fethullah Gülen, désigné par le pouvoir comme instigateur de la tentative de putsch.

"Notre conseil des ministres a décidé l'instauration de l'état d'urgence pour une durée de trois mois", a annoncé le chef de l'Etat lors d'une conférence de presse. Cela était "nécessaire pour éradiquer rapidement tous les éléments de l'organisation terroriste impliquée dans la tentative de coup d'Etat".

Le président turc a déclaré plus tôt lors d'une entretien avec la chaîne Al-Jazeera que "d'autres pays pourraient être impliqués" dans la tentative de coup d'Etat qui s'est déroulée dans la nuit de vendredi à samedi en Turquie.

Le coup d'Etat n'est "peut-être pas fini", il "pourrait y avoir d'autres plans", a aussi averti le président turc sans fournir de précisions, après avoir passé une partie de la journée en réunion avec le conseil de sécurité nationale et ses ministres.

Intensification des purges

Ces annonces tombent alors que la purge de l'après-coup d'Etat s'intensifiait encore, attirant à Ankara de vives critiques. Arrestations, suspensions et limogeages, le coup de balai touche 55'000 Turcs notamment dans l'enseignement, la police, l'armée et les médias et suscite l'inquiétude à l'étranger.

Par ailleurs, plus de 9000 suspects ont été placés en garde à vue ou arrêtés, sans que l'on sache dans l'immédiat s'ils étaient comptabilisés parmi les quelque 55'000 victimes des purges.

afp/reuters/mre

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Critiques contre Ayrault

Recep Tayyip Erdogan a demandé au ministre français des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault de "se mêler de ses affaires" en réponse à ses critiques sur les purges en Turquie après le coup d'Etat raté.

Le chef de la diplomatie française avait réclamé dimanche le respect de l'Etat de droit en Turquie, refusant tout "chèque en blanc" au président Erdogan, qui a lancé une vaste purge au lendemain de la tentative de putsch.

"Il devrait se mêler de ses affaires", a déclaré Recep Tayyip Erdogan dans son interview à Al-Jazeera. "Est-ce qu'il a l'autorité pour faire ces déclarations à mon propos? Non, il ne l'a pas. S'il veut une leçon de démocratie, nous pouvons aisément lui donner", a-t-il poursuivi.