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La polémique enfle en France sur les failles sécuritaires à Nice le 14 juillet

Le quotidien Libération affirme qu'une seule voiture de police municipale était postée à l'entrée piétonne de la Promenade des Anglais à Nice. [AFP - Valery HACHE]
La polémique enfle sur les failles sécuritaires à Nice le 14 juillet / Le 12h30 / 1 min. / le 21 juillet 2016
Le ministre français de l'Intérieur a annoncé jeudi qu'il allait demander à la "police des polices" une évaluation technique du dispositif de sécurité mis en place sur la Promenade des Anglais à Nice le 14 juillet.

Bernard Cazeneuve tente de calmer la polémique sur ce sujet, une semaine après l'attentat qui a coûté la vie à 84 personnes.

Il a "décidé de saisir l'inspection générale de la police nationale d'une évaluation technique du dispositif de sécurité et d'ordre public tel qu'il a été conçu puis mis en oeuvre à Nice dans la soirée du 14 juillet et dans la nuit qui a suivi", a indiqué le ministère sis place Beauvau à Paris.

Présence policière en question

Le quotidien français Libération affirme jeudi que l'entrée de la zone piétonne de la Promenade des Anglais à Nice, où est entré le camion du meurtrier, était barrée par une seule voiture de police le 14 juillet. Une information qualifiée de "contre-vérité" par Bernard Cazeneuve.

Il souligne que ce premier barrage était un point de déviation de la circulation et que l'entrée de la zone piétonne était bel et bien sécurisée un peu plus loin.

Agents municipaux

Selon Libération, qui s'appuie sur "une source policière qui a pu visionner les images de la vidéosurveillance (...), un seul véhicule de police, celui des agents municipaux, se trouvait au milieu de la chaussée, côté mer", à l'endroit où l'artère devenait piétonne en ce soir de fête peu avant que le camion arrive.

Aucun membre de la police nationale n'est alors présent, toujours selon Libération, qui cite notamment un témoin.

Dans un communiqué, le ministre français de l'Intérieur Bernard Cazeneuve déclare que ce premier barrage franchi par le camion était un "point de déviation de la circulation et de contrôle visuel". La police municipale avait comme prévu relevé la police nationale sur ce barrage mentionné par le journal à 21h00".

Cinq suspects devant la justice

Les cinq personnes placées en garde à vue dans l'enquête sur l'attentat ont par ailleurs été déférées, a-t-on appris jeudi de source judiciaire. Elles devraient être présentées à un juge dans la journée aux fins de mise en examen.

Le parquet a précisé qu'il ouvrirait une information judiciaire "dans le courant de la journée".

Les cinq personnes, quatre hommes âgés de 22 ans à 40 ans et une femme, ont été en contact avec le tueur ou soupçonnées de lui avoir fourni une arme, un pistolet automatique avec lequel le Tunisien de 31 ans a tiré sur des policiers à bord du camion lancé sur la foule.

agences/sbad

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"Nouveau mensonge" de Valls

Mercredi, le Premier ministre Manuel Valls a affirmé devant les députés que le dispositif de sécurité avait été "concerté, consenti et validé" par la mairie. "Nouveau mensonge", lui ont répondu Christian Estrosi, ancien maire de Nice, et Philippe Pradal, son successeur.

"Les réunions dont le Premier ministre s'est fait l'écho sont des réunions préparatoires où la préfecture, qui pilote le dispositif de sécurité, réunit l'ensemble des services impliqués (...) et leur donne ses directives", ont assuré les deux hommes.

Jeudi, le ministre de l'Intérieur a répliqué que le dispositif de sécurité mis en place le 14 juillet concernant la police nationale était "conforme en tout point aux réunions préparatoires conduites entre la préfecture et la mairie" et "à leurs conclusions adoptées en commun".

Prolongation d'état d'urgence confirmée

Le Sénat a adopté par 310 voix contre 26 mercredi soir, après l'avoir durci, le projet de loi prorogeant l'état d'urgence pour une durée de six mois, jusqu'en janvier 2017.

L'Assemblée nationale avait voté quelques heures plus tôt à une très large majorité. Le Sénat, où la droite est majoritaire, ayant modifié le texte de l'Assemblée, une commission mixte paritaire (CMP) Assemblée-Sénat a été convoquée.

Selon plusieurs sources parlementaires, un accord devrait être conclu et le texte mis au point par la CMP serait entériné jeudi en séance publique par l'Assemblée et le Sénat. Le projet de loi sera alors définitivement adopté.