Aujourd'hui âgé de 19 ans, Joshua Wong dénonce cette affaire comme une persécution politique. Il a été reconnu jeudi coupable d'avoir participé le 26 septembre 2014 à un rassemblement illégal. Avec d'autres étudiants, il avait escaladé des barrières métalliques et était entré à Civic Square, une place située dans un complexe gouvernemental.
Cette action avait déclenché des manifestations plus importantes. Deux jours plus tard débutait le mouvement prodémocratie de masse, bientôt connu sous le nom de "révolte des parapluies", lorsque la police avait tiré du gaz lacrymogène dans la foule.
"En connaissance de cause"
En prononçant son jugement, le tribunal a déclaré que Joshua Wong savait en escaladant les barrières qu'il pouvait "perturber l'ordre public".
Alex Chow et Nathan Law, autres figures de proue du mouvement, ont aussi été condamnés. Les trois leaders étudiants ont été libérés sous caution. Ils devront comparaître à nouveau le 15 août pour connaître leur sentence.
afp/sbad
Autodétermination réclamée
Hong Kong avait connu à l'automne 2014 sa plus grave crise politique depuis la rétrocession de l'ancienne colonie britannique à la Chine en 1997. Des dizaines de milliers de manifestants avaient paralysé des quartiers entiers pendant plus de deux mois afin de réclamer un véritable suffrage universel pour la désignation du chef de l'exécutif en 2017.
En dépit de l'écho international suscité par ce mouvement, la Chine ne leur a pas cédé un pouce de terrain. Face à cet échec, la colère et la frustration a gagné du terrain parmi les jeunes militants qui veulent des réformes politiques.
Depuis, Wong et Law ont créé un nouveau parti, appelé Demosisto, qui réclame l'autodétermination de la région semi-autonome. D'autres militants vont jusqu'à réclamer l'indépendance.