Dans un communiqué, le parquet a expliqué avoir "étudié avec attention" le jugement et décidé de faire appel. Cette condamnation a conduit à une "injustice", a-t-il estimé.
La peine est "disproportionnée par rapport au crime commis", a-t-il ajouté, dans la mesure où le meurtre est passible d'au moins 15 ans de prison en Afrique du Sud. "Elle a le pouvoir de discréditer l'administration judiciaire", a encore estimé le parquet.
Circonstances atténuantes
Lors du rendu de son jugement le 6 juillet, la juge Thokozile Masipa avait estimé que "les circonstances atténuantes l'emportaient sur les facteurs aggravants" et justifiaient "de ne pas imposer la peine plancher de 15 ans pour meurtre".
Elle avait notamment énuméré la "vulnérabilité" d'Oscar Pistorius au moment du drame puisqu'il était sur ses moignons, ses tentatives vaines de ranimer sa compagne Reeva Steenkamp et de demander ensuite pardon à la famille Steenkamp.
afp/boi
Un drame nocturne
Dans la nuit du 13 au 14 février 2013, Oscar Pistorius, sextuple champion paralympique, amputé des deux jambes, avait abattu, chez lui à Pretoria, sa petite amie qui était enfermée dans les toilettes.
Il a toujours plaidé la méprise. Il était convaincu, n'a-t-il cessé de répéter, qu'un cambrioleur s'était introduit dans sa maison de Pretoria.