L'auteur de l'attentat de Nice le 14 juillet "a bénéficié de soutiens et de complicités", a annoncé jeudi à Paris le procureur chargé de l'enquête, François Molins.
Lors d'une déclaration à la presse, il a fait état "d'avancées notables" dans l'enquête menée par "plus de 400 enquêteurs" et souligné que le tueur avait probablement projeté son passage à l'acte "plusieurs mois" avant la fête nationale française du 14 juillet.
Proches toujours détenus
Le parquet a ouvert une information judiciaire pour association de malfaiteurs criminelle et requis le placement en détention provisoire de cinq personnes de son entourage qui étaient toujours entendues par les juges d'instruction en fin d'après-midi.
L'attaque au camion sur la promenade des Anglais a fait 84 morts et plus de 300 blessés. Elle a été revendiqué par l'Etat islamique (EI) mais l'enquête n'a à ce stade pas révélé d'allégeance du Tunisien de 31 ans à l'organisation djihadiste.
afp/reuters/mre
5 suspects mis en examen et écroués jeudi soir
Cinq suspects, en contact avec le tueur avant l'attentat de Nice, ont été mis en examen jeudi soir par des juges antiterroristes, a-t-on appris auprès du parquet de Paris. Ils ont été placés en détention provisoire.
Trois des cinq suspects, un Tunisien et deux Franco-Tunisiens, ont notamment été mis en examen pour "complicité d'assassinats en bande organisée en relation avec une entreprise terroriste", a précisé le parquet.
Un couple d'Albanais, dont la femme a également la nationalité française, et l'un des deux Franco-Tunisiens ont également été mis en examen pour "infractions à la législation sur les armes en relation avec une entreprise terroriste". Ces trois derniers suspects sont soupçonnés d'avoir participé à la fourniture du pistolet avec lequel le tueur a tiré sur des policiers avant d'être abattu.
Tous les cinq, âgés de 22 à 40 ans, ont été mis en examen pour association de malfaiteurs terroriste criminelle.