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Le tueur de Nice se préparait depuis des mois avec plusieurs complices

Nombreux hommages sur la Promenade des Anglais à Nice, le 18 juillet 2016. [AFP - Valery HACHE]
Nombreux hommages sur la Promenade des Anglais à Nice, le 18 juillet 2016. - [AFP - Valery HACHE]
Une semaine après l'attentat de Nice, l'enquête menée a permis d'établir que l'auteur de l'attentat qui a fait 84 morts sur la Promenade des Anglais le 14 juillet avait des complices et préparait ce carnage depuis des mois.

Cinq suspects, qui étaient en contact avec le tueur avant l'attentat, ont été mis en examen jeudi soir par des juges antiterroristes et placés en détention provisoire, a-t-on appris auprès du parquet de Paris.

Quelques heures plus tôt, le procureur chargé de l'enquête, François Molins, a fait état lors d'une déclaration à la presse d'"avancées notables" dans les investigations menées par "plus de 400 enquêteurs".

>> Lire : L'auteur de l'attaque de Nice "a bénéficié de soutiens et de complicités"

Photo du 14 juillet 2015

L'auteur de l'attaque, un Tunisien de 31 ans résidant à Nice et qui ne s'était pas fait remarquer par les services de renseignement, avait mûri son projet criminel "plusieurs mois avant son passage à l'acte", a révélé François Molins, faisant état de clichés "révélateurs" retrouvés dans son téléphone, certains remontant à plus d'un an.

Parmi eux, une photo du feu d'artifice du 14 juillet 2015 sur la Promenade des Anglais à Nice, où il a commis l'attentat, une autre d'un concert au même endroit, une photo datant du 25 mai 2015 d'un article sur le captagon, une drogue réputée être utilisée par des djihadistes auteurs d'attentats.

Echanges avec les 5 suspects

Des échanges entre l'auteur de l'attaque et les cinq suspects mis en examen "viennent encore corroborer cette préméditation", a ajouté le procureur.

Les cinq suspects, quatre hommes et une femme inconnus des services antiterroristes, âgés de 22 à 40 ans, avaient été placés les jours précédents en garde à vue.

Trois d'entre eux sont soupçonnés d'avoir participé à la fourniture du pistolet avec lequel le tueur a tiré sur des policiers avant d'être abattu. C'est notamment à partir des analyses du téléphone portable du tueur, révélant de nombreux contacts avec eux, que ces suspects ont été interpellés, a indiqué le procureur.

>> Lire aussi le témoignage de l'homme au scooter qui a tenté d'arrêter la course meurtrière du camion : Comment "l'homme au scooter" a tenté de stopper le terroriste de Nice

afp/sbad

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Quinze blessés encore entre la vie et la mort

Une semaine après l'attentat, quinze des 331 blessés sont encore entre la vie et la mort, selon les autorités françaises.

Si l'enquête avance sur les motivations et entourage du tueur, la polémique sur les mesures de sécurité adoptées le 14 juillet, en plein état d'urgence, ne désenfle pas.

En déplacement à Dublin, le président socialiste français François Hollande a promis "vérité et transparence" sur le dispositif de sécurité déployé à Nice ce soir-là, en réponse à des accusations renouvelées sur de possibles failles.