Ce nouveau bilan fait craindre que 2016 soit l'année la plus meurtrière de la crise migratoire qui ébranle l'Europe depuis plusieurs années. En 2015, le chiffre de 3000 morts avait été atteint en octobre.
"C'est la première fois dans l'année que l'on atteint aussi tôt le seuil des 3000. C'est arrivé en septembre 2014 et en octobre 2015", a déclaré Joel Millman, porte-parole de l'OIM.
"Que ce chiffre soit atteint avant même la fin du mois de juillet est assez alarmant". Selon Joel Millman, depuis fin mars, une vingtaine de migrants et réfugiés, en grande majorité d'origine subsaharienne, meurent chaque jour en mer.
La route la plus dangereuse relie le nord de l'Afrique, et plus particulièrement la Libye, à l'Italie, avec trois migrants sur quatre morts cette année en tentant de la traverser.
Les autres décès ont été relevés entre la Turquie et la Grèce, avant que l'accord de mars entre l'Union européenne et la Turquie ne stoppe l'arrivée des réfugiés.
reuters/mre
Des migrants marchent de Serbie vers la Hongrie
Environ 300 migrants originaires principalement d'Afghanistan, du Pakistan et d'Iran ont marché vendredi dans les rues de Belgrade en disant vouloir rejoindre la Hongrie et annoncé le début d'une grève de la faim pour protester contre la fermeture de la frontière hongroise.
La frontière hongroise est à quelque 200 km au nord de Belgrade. La Hongrie a autorisé le mois dernier sa police à renvoyer les étrangers en situation irrégulière interpellés à moins de huit kilomètres du mur de barbelés coupants érigé à sa frontière.
Elle a également limité le nombre d'entrants sur son territoire à trente quotidiennement, ce qui crée un effet d'entonnoir en Serbie. Selon le ministre serbe des Affaires sociales Aleksandar Vulin, jusqu'à 3000 migrants et réfugiés sont bloqués en Serbie.