Le principal parti d'opposition, le parti républicain du peuple (CHP, social-démocrate et laïc), avait appelé à ce rassemblement, auquel s'est rallié le parti islamo-conservateur du président Recep Tayyip Erdogan (AKP), dont les partisans descendent par dizaines de milliers dans les rues chaque soir.
Toutefois, ce sont les portraits de Mustapha Kemal -Atatürk-, le père de la République et la figure tutélaire des militants du CHP, qui dominaient dimanche après-midi dans la mer de drapeaux rouges turcs agités place Taksim.
"Nous défendons la république et la démocratie", "La souveraineté appartient au peuple sans conditions", "Non au coup d'état, oui à la démocratie", proclamaient des pancartes.
Dispositif de sécurité très important
Au-delà du rejet des putschistes, de nombreuses personnes semblaient déterminées à exprimer leur inquiétude après l'instauration de l'état d'urgence ainsi que leur opposition au président Erdogan: "Ni le coup, ni le diktat, le pouvoir au peuple !", "La Turquie est laïque et le restera !", "Nous sommes les soldats de Mustafa Kemal".
Un dispositif de sécurité très important a été mis en place, trois fouilles étant nécessaires pour accéder à la place, près de laquelle avaient pris position blindés légers et canons à eau pour ce rassemblement dont le coup d'envoi officiel a été annoncé pour 18h00 locales (17h00 en Suisse).
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afp/ptur