"Le danger d'attaques est élevé depuis longtemps et le demeure", a dit Tobias Plate, porte-parole du ministère, lors d'un point de presse à Berlin lundi.
De son côté, le journal Neue Osnabrücker Zeitung a écrit lundi que la police allemande dispose de 410 pistes vers d'éventuels "terroristes" parmi les réfugiés présents en Allemagne. Les agents du BKA (Bureau fédéral de la police criminelle) ne disposent cependant pas d'indices concrets concernant des projets d'attentats, ajoute le journal.
Procédures en cours
Le ministre de l'Intérieur allemand Thomas de Maizière a donné lui au groupe de presse Funke le chiffre de 59 procédures pour soupçon d'appartenance à des organisations terroristes actuellement en cours concernant des réfugiés en Allemagne, "et cela par rapport à plusieurs centaines de milliers de gens nouvellement arrivés".
"Pas de soupçon généralisé contre les réfugiés"
Le ministre s'est toutefois défendu de "porter un soupçon généralisé contre les réfugiés, même s'il y a des procédures engagées dans des cas isolés".
La porte-parole ajointe du gouvernement allemande, Ulrike Demmer, a indiqué pour sa part que le risque criminel représenté par les réfugiés dans le pays n'était proportionnellement "pas plus grand que dans le reste de la population".
Le ministre de l'Intérieur a toutefois plaidé pour des vérifications des services de sécurité renforcées avant l'entrée des migrants dans le pays. Et il a souligné les efforts de Berlin pour ramener le nombre des migrants qui arrivent en Allemagne "à un niveau bas et soutenable".
agences/jvia
Plusieurs drames récents.
Le ministère de l'Intérieur s'exprimait à la lumière de plusieurs attaques et attentats survenus ces derniers jours en Allemagne.
Un Syrien de 27 ans s'est tué dans l'explosion de la bombe qu'il portait dimanche soir près d'un festival de musique à Ansbach (sud). Une dizaine de personnes ont été blessées.
Le même jour, un Syrien de 21 ans a tué une femme de 45 ans d'un coup de machette à la tête. Selon la police, il s'agirait d'une affaire passionnelle.
Vendredi soir, un Germano-iranien de 18 ans souffrant de troubles psychiatriques, obsédé par les tueries de masse, mais a priori sans lien avec le djihadisme, a tué neuf personnes à Munich et en a blessé grièvement 11 autres lors d'une fusillade.
Et lundi dernier, un demandeur d'asile se présentant comme afghan a blessé plusieurs passagers d'un train ainsi qu'une passante à coups de hache et de couteau à Würtzburg (sud). Il a dit avoir commis son acte au nom du groupe djihadiste Etat islamique.