Le président de la Conférence des représentants des cultes a jugé "inconcevable et infaisable" de protéger tous les lieux de culte, après une réunion de la Conférence avec François Hollande, Manuel Valls et Bernard Cazeneuve à l'Elysée.
Pour protéger ces lieux, François Clavairoly, qui préside également la Fédération protestante de France, a estimé qu'"il s'agit de faire appel à la maîtrise de chacun, aux bonnes pratiques, à la surveillance, à la responsabilité de chacun".
"Unité contre Daech"
L'unité, a-t-il poursuivi, est "la condition de la victoire contre Daech". "Daech désire jouer avec la démocratie et la vaincre et Daech perdra, cela nous a été assuré et cela nous le croyons", a-t-il ajouté.
Un message relayé par l'archevêque de Paris. "Nous ne pouvons pas nous laisser entraîner dans le jeu politique de Daech qui veut dresser les uns contre les autres les enfants d'une même famille", a dit André Vingt-Trois.
Le recteur de la mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, a quant à lui condamné "ce sacrilège blasphématoire, contraire à tout l'enseignement de notre religion" et dit "la sidération" et le rejet de ce crime par tous les musulmans de France.
Lors d'une attaque menée mardi, un prêtre de l'église Saint-Etienne-du-Rouvraya été tué à l'arme blanche par les deux assaillants, et un fidèle grièvement blessé. Les deux djihadistes ont été abattus par la police.
reuters/mre
"Pas de lien" pour le gardé à vue
Le jeune homme de 16 ans placé en garde à vue mardi dans le cadre de l'enquête sur l'assassinat d'un prêtre dans une église normande par deux djihadistes semble ne pas avoir de lien avec l'attaque, a déclaré mercredi Bernard Cazeneuve.
Le jeune était toujours en garde à vue mercredi matin, selon une source judiciaire. Il s'agit du frère cadet d'un individu faisant l'objet d'un mandat d'arrêt pour être parti sur zone irako-syrienne avec les papiers d'identité de l'un des deux tueurs de l'église, a indiqué mardi soir le procureur de Paris, François Molins.