Comme son prédécesseur polonais Jean Paul II, il n'a pas hésité a faire allusion aux problèmes qui font débat dans le pays, au risque d'indisposer ses dirigeants, alors qu'il entame une visite de cinq jours en Pologne à l'occasion des Journées mondiales de la jeunesse (JMJ).
La migration "demande un supplément de sagesse et de miséricorde pour dépasser les peurs et réaliser le plus grand bien", a dit le pape François, visant les craintes de la société polonaise, très homogène, face aux migrants étrangers, que le gouvernement conservateur se refuse à accueillir, au nom de la sécurité.
Tapis rouge à Cracovie
Le pape François a été accueilli mercredi sur le tarmac de l'aéroport Jean Paul II à Cracovie par le président polonais Andrzej Duda et de nombreux fidèles.
"Le monde est en guerre", mais pas de religions
Dans l'avion déjà, évoquant l'assassinat d'un prêtre français, le souverain pontife a estimé que "le monde est en guerre parce qu'il a perdu la paix" Mais, "quand je parle de guerre, je parle d'une guerre d'intérêts, d'argent, de ressources, pas de religions. Toutes les religions veulent la paix, ce sont les autres qui veulent la guerre", a poursuivi le pape.
"On répète le terme d'insécurité, mais le vrai terme est la guerre. Depuis longtemps le monde est en guerre fragmentaire. La guerre qui était celle de 1914, puis de 39-45, et maintenant celle-ci. Elle n'est peut-être pas organique, mais organisée, c'est la guerre", a-t-il souligné.
agences/mo