"Nous remercions les commandants d'Al-Qaïda pour avoir compris la nécessité de rompre les liens", a indiqué le chef du deuxième plus important groupe djihadiste en Syrie, lors d'une apparition inédite sur un enregistrement diffusé par la chaîne de télévision Al-Jazeera.
Abou Mohammad al-Jolani a affirmé que ce groupe "n'aura aucun lien avec des parties étrangères". Il a expliqué que cette décision visait à "faire taire les prétextes avancés par la communauté internationale" pour viser le groupe, classé "terroriste" par Washington, et "à protéger la révolution syrienne".
"Toujours des terroristes"
Les Etats-Unis ont rapidement réagi, affirmant que le groupe n'avait pas changé. "Les dirigeants du Front Al-Nosra maintiennent leur intention de mener des attaques contre les pays occidentaux", a déclaré le porte-parole de la Maison-Blanche Josh Earnest.
"Nous ne voyons aucune raison de penser que leurs actions ou leurs objectifs sont devenus différents", a indiqué de son côté le porte-parole du département d'Etat John Kirby. "Ils sont toujours considérés comme une organisation terroriste étrangère", a-t-il ajouté.
Exclu de la trêve
Le Front Al-Nosra, classé comme organisation terroriste, a été exclu d'un accord de cessation des hostilités conclu en février sous l'égide des Etats-Unis et de la Russie.
Cette annonce majeure intervient en effet une semaine après l'accord des chefs des diplomaties russe et américaine, Sergueï Lavrov et John Kerry, sur la lutte commune contre Al-Nosra et l'EI.
ats/mre