"Il faut une remise à plat et inventer une nouvelle relation avec l'islam de France", a déclaré le Premier ministre dans un entretien au journal Le Monde.
Manuel Valls se dit "favorable à ce que, pour une période à déterminer, il ne puisse plus y avoir de financement de l'étranger pour la construction des mosquées".
Le Premier ministre juge aussi qu'il faut être "intraitable avec les mises en cause de la laïcité, les idéologues intégristes, et tous ceux qui, sous couvert d'un discours fondamentaliste, préparent les esprits à la violence."
"Le salafisme n'a pas sa place en France (...) Il appartient donc à l'islam de France de réagir. Tous les citoyens ont un rôle à jouer et les musulmans, aussi bien sûr, dans la lutte contre la radicalisation", a-t-il affirmé.
"Un échec" de la justice
Interrogé sur l'attaque de Saint-Etienne-du-Rouvray, Manuel Valls a concédé que la décision de la justice de libérer l'un des deux auteurs en l'assignant à résidence avec bracelet électronique avait été un "échec, il faut le reconnaître".
"Cela doit conduire les magistrats à avoir une approche différente, dossier par dossier, compte tenu des pratiques de dissimulation très poussées des djihadistes", souligne Manuel Valls.
Pour autant, il se défend de vouloir mettre en cause la responsabilité des juges, en soulignant que "chaque décision est d'une très grande complexité".
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