Après des semaines de bombardements et de siège d'Alep, le régime a ouvert des corridors pour encourager civils et combattants souhaitant déposer les armes à sortir des quartiers rebelles, avec l'objectif de s'emparer de la totalité de la ville. Près de 250'000 habitants y manquent de nombreux produits de base.
D'après l'Observatoire syrien des droits de l'Homme, seule "une douzaine de personnes sont sorties depuis jeudi via l'un des corridors". "Les rebelles ont ensuite empêché les habitants de s'en approcher", a ajouté l'OSDH.
L'ONU s'est dite "en principe et en pratique" favorable à ces corridors "humanitaires" et a proposé d'en prendre le contrôle. "L'ONU et ses partenaires humanitaires savent ce qu'il faut faire. Ils ont l'expérience", a souligné l'envoyé spécial onusien pour la Syrie, Staffan de Mistura.
"Scepticisme" de Washington
Le ministère russe de la Défense a jugé "bienvenue" cette proposition des Nations unies et dit que la Russie allait "attentivement l'étudier".
La France a elle soutenu que ces "couloirs" n'apportaient pas de "réponse crédible" à la situation humanitaire à Alep alors que les Etats-Unis ont exprimé leur très grand "scepticisme".
"Il n'y a pas de couloirs humanitaires à Alep", a affirmé pour sa part Ahmad Ramadan, membre de la Coalition de l'opposition en exil et originaire de la ville: "Ces couloirs, les habitants d'Alep les appellent les couloirs de la mort".
afp/vtom
Une maternité touchée par des bombardements
Au moins 18 civils ont par ailleurs été tués dans des bombardements sur des secteurs rebelles d'Alep et sur une ville proche tenue par les insurgés, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme.
Et dans une autre région du nord de la Syrie contrôlée par les rebelles, une maternité soutenue par l'ONG Save the children a été bombardée dans un raid qui a fait deux morts, d'après cette organisation.