"Le président Recep Tayyip Erdogan a déjà laissé entendre à plusieurs reprises qu'il voulait le remettre en cause", a déclaré Jean-Claude Juncker au quotidien autrichien Kurier. Si cela se produit "nous pouvons alors nous attendre à ce que les migrants recommencent à venir en Europe".
L'accord controversé conclu en mars entre la Turquie et l'UE a réussi à endiguer le flux des migrants, mais le coup d'Etat manqué du 15 juillet fait craindre qu'il ne soit remis en cause. Après le putsch, les responsables turcs chargés de surveiller la mise en oeuvre de cet accord côté grec ont été renvoyés chez eux et n'ont pas été remplacés.
Etat de droit menacé
Jean-Claude Juncker se dit par ailleurs "très préoccupé" par les récents événements au sein de l'UE, en particulier en Hongrie et en Pologne. "En Pologne, les actions du gouvernement portent atteinte à l'Etat de droit. J'observe avec inquiétude les préparatifs du référendum sur les migrants en Hongrie."
afp/lgr