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La Turquie relâche une partie des soldats arrêtés après le putsch avorté

Le président turc Recep Tayyip Erdogan vendredi soir à Ankara. [Keystone - AP Photo/Kayhan Ozer Presidential Press Service]
Le président turc Recep Tayyip Erdogan vendredi soir à Ankara. - [Keystone - AP Photo/Kayhan Ozer Presidential Press Service]
La Turquie a relâché samedi plus de 750 soldats interpellés après le putsch manqué du 15 juillet, rapportent les médias officiels. Mais 231 autres soldats restent en garde à vue.

L'agence de presse officielle précise que les 758 militaires ont été relâchés sur recommandation du parquet après avoir donné leur témoignage. La justice a accédé à cette requête, jugeant leur détention inutile.

L'armée turque, deuxième de l'OTAN par les effectifs, a été durement touchée par la tentative de coup d'Etat. Le ministre turc de la Défense, Fikri Isik, a averti vendredi sur la chaîne NTV que sa réorganisation n'était pas achevée, ajoutant que les écoles militaires feraient l'objet d'un "nettoyage".

Poursuivant la réforme de l'armée samedi soir, le président Recep Tayyip Erdogan a annoncé la fermeture de toutes les écoles militaires après le putsch raté d'il y a deux semaines, et l'ouverture d'une nouvelle université pour former les forces armées. Il a ajouté vouloir sous son contrôle le renseignement et l'état-major.

>> Lire : La Turquie réorganise radicalement son armée à la suite du putsch manqué

60'000 personnes concernées

Au total, ce sont plus de 60'000 personnes qui ont été appréhendées, limogées ou suspendues pour liens présumés avec la tentative de coup d'Etat.

La purge massive vise officiellement les partisans de l'imam Fethullah Gülen, accusé par Ankara d'avoir fomenté la tentative de coup d'Etat. L'intéressé, installé aux Etats-Unis et à la tête d'un vaste mouvement social et éducatif, dément toute implication.

>> A écouter, les inquiétudes des partenaires occidentaux d'Ankara :

Recep Tayyip Erdogan. [AP Photo/Kayhan Ozer Presidential Press Service, via AP Pool/Keystone]AP Photo/Kayhan Ozer Presidential Press Service, via AP Pool/Keystone
Les purges en Turquie inquiètent les partenaires occidentaux d'Ankara / Le 12h30 / 1 min. / le 30 juillet 2016

ats/afp/vtom

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