En cavale depuis un peu plus de deux semaines, les 11 militaires ont été capturés dans la nuit de dimanche à lundi après que des villageois chassant le sanglier dans la région de Ula eurent dénoncé leur présence.
L'armée a ensuite utilisé drones et hélicoptères pour les localiser avant de lancer une opération pour les arrêter, a ajouté le ministère de l'Intérieur. Des coups de feu ont été échangés lors de l'opération qui s'est terminée lundi matin.
Un soldat en fuite
Le vice-Premier ministre turc Numan Kurtulmus a précisé qu'un soldat de ce commando était encore en fuite. L'agence de presse officielle a indiqué que 37 militaires faisaient partie du commando. Certains d'entre eux avaient été appréhendés une dizaine de jours après le putsch lors d'un contrôle routier.
Le président Erdogan passait des vacances en famille dans la station balnéaire de Marmaris quand a eu lieu la tentative de putsch menée par une faction de l'armée. Il avait pu quitter son hôtel avant qu'il ne soit attaqué et se rendre à Istanbul.
afp/vtom
"Je crois que je vais devoir partir, il n'y a pas de travail pour moi en Turquie..."
Depuis le coup d'Etat raté, tout s'est arrêté pour Maya Arakon, politologue, spécialiste des relations internationale à l’Université Suleyman Shah, à Istanbul.
"J'ai appris ma mise à l'écart par la publication du décret", témoigne l'intellectuelle turque dans l'émission Forum. "Le gouvernement a fermé les universités, qui soit-disant ont été financées par la mouvance gülleniste. Il y a beaucoup de collègues, comme moi, qui n'ont rien à voir avec ce mouvement et qui se sont retrouvés sans emploi du jour au lendemain."
"Les gens, s'ils en ont la possibilité, essaient de quitter la Turquie." La politologue explique que les professeurs n'ont pas pu regagner le bâtiment universitaire pour récupérer leurs affaires. "Je crois que je vais devoir partir moi aussi, il n'y a pas de travail pour moi en Turquie..."
>> Le témoignage d'Aya Arakon dans l'émission Forum:
Le ton d'Ankara a changé, la Turquie a admis pour la première fois lundi que la purge post-coup d'Etat avait pu donner lieu à "des erreurs".