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Youssef Chahed propulsé Premier ministre de Tunisie à 40 ans

Le récemment nommé Youssef Chahed s'est exprimé à Cartharge devant les médias. [AFP - FETHI BELAID]
Le récemment nommé Youssef Chahed s'est exprimé à Cartharge devant les médias. - [AFP - FETHI BELAID]
Nommé mercredi au poste de Premier ministre tunisien, Youssef Chahed a promis de faire de faire de la lutte contre le terrorisme, la corruption et le chômage sa priorité dans un pays en crise.

Youssef Chahed est un ingénieur agronome de 40 ans qui a été formé et a enseigné en France. Il succédera à Habib Essid, qui a perdu le week-end dernier la confiance du Parlement.

Ministre des Affaires locales dans le gouvernement sortant, Youssef Chahed est aussi le neveu du beau-fils de Beji Caïd Essebsi, selon les médias tunisiens et des sources au sein de Nidaa Tounes, le parti du chef de l'Etat. Cette nomination devrait relancer les accusations de népotisme visant Beji Caïd Essebsi (lire encadré).

Plus de jeunes et de femmes

Youssef Chahed a trente jours pour former une nouvelle équipe. "Ce sera un gouvernement politique, un gouvernement de compétences, de jeunes", a-t-il annoncé à l'issue de consultations au palais présidentiel. Il a promis que les femmes seraient "mieux représentées".

"Remporter la bataille contre le terrorisme, déclarer la guerre à la corruption et aux corrompus, augmenter le taux de croissance pour créer de l'emploi, maîtriser les équilibres financiers ainsi que la propreté et l'environnement" seront les priorités du cabinet, a-t-il déclaré.

La Tunisie a été frappée par plusieurs attentats djihadistes ces dernières années. Son économie est aussi en crise, avec un tourisme et une croissance en berne et un taux de chômage très élevé, surtout chez les jeunes.

>> Voir notre reportage "La désillusion en Tunisie cinq ans après la révolution" :

Tunisie: le pays fait face à la désillusion cinq ans après la révolution
Tunisie: le pays fait face à la désillusion cinq ans après la révolution / 12h45 / 2 min. / le 31 juillet 2016

ats/jgal

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Accusations de népotisme à l'égard d'Essebsi

Le chef de l'Etat est déjà soupçonné par l'opposition et des membres de son propre parti de vouloir favoriser l'accession au pouvoir de son fils, Hafed. Le choix de Youssef Chahed avait été dénoncé par des opposants avant même qu'il ne soit confirmé. Ils craignent un retour aux pratiques de l'autocrate Zine el Abidine Ben Ali, renversé en 2011.

Youssef Chahed a toutefois assuré à des journalistes n'avoir "aucun lien de parenté" direct avec Beji Caïd Essebsi. Mais mardi, des jeunes ont tagué "ton fils à la maison et ton gendre aussi" sur la statue du père de l'indépendance Habib Bourguiba en plein centre-ville.