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L'ANC en difficulté lors des élections municipales en Afrique du Sud

Le président sud-africain Jacob Zuma glisse son bulletin dans l'urne à Nkandla. [EPA/Keystone - Elmond Jiyane]
Le président sud-africain Jacob Zuma glisse son bulletin dans l'urne à Nkandla. - [EPA/Keystone - Elmond Jiyane]
L'ANC arrive en tête dans les premiers résultats des municipales en Afrique du Sud, publiés tôt jeudi. Le parti pourrait toutefois perdre des villes importantes, une première depuis son accession au pouvoir.

Le Congrès national africain (ANC), qui a mis fin à l'apartheid après avoir remporté les premières élections démocratiques du pays en 1994, fait face à un test électoral. Le second mandat du président Jacob Zuma est miné par les scandales de corruption et la stagnation économique.

L'ANC enregistre provisoirement, avec un quart des bulletins dépouillés, une majorité de 50%, contre 34% pour l'Alliance démocratique (DA) et 6% pour les Freedom Economic Fighters, une faction qui s'est séparée de l'ANC en 2013.

Des grandes villes pour l'opposition?

Les sondages estimaient que Pretoria, mais aussi la capitale économique Johannesburg et la municipalité hautement symbolique de Nelson Mandela Bay, dans le sud-est du pays, pouvaient basculer dans l'opposition.

L'Alliance démocratique, un parti historiquement blanc mais qui a choisi récemment un dirigeant noir, devrait garder le contrôle de Cape Town, seule ville du pays à ne pas être dirigée par l'ANC. Les résultats définitifs ne sont pas attendus avant vendredi.

reuters/dk

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Economie en berne, accusations de corruption

Aux dernières élections municipales de 2011, l'ANC a remporté 62% des suffrages, contre 24% pour le DA. Les résultats des bureaux de vote devraient tomber petit à petit dans la journée de jeudi, les résultats définitifs ne sont pas attendus avant vendredi.

Toute défaite significative dans les urnes de l'ANC, le parti du président Jacob Zuma, serait perçue comme un signe alarmant en vue des élections législatives de 2019.

De nombreux Sud-Africains se disent inquiets de la performance économique de Jacob Zuma et de l'état de l'industrie du pays, où plus d'un quart de la population active est au chômage.

Jacob Zuma a échappé à un vote de destitution en avril, après un jugement de la Cour constitutionnelle lui ordonnant de rembourser quelque 14 millions d'euros d'argent public engagés pour rénover sa résidence de Nkandla.

Il a assuré qu'il rembourserait une partie des fonds, tout en rejetant toute critique sur son intégrité, mais la colère des Sud-Africains gronde dans un pays au bord de la récession.