Selon le rapport, "une combinaison d'inaction, d'abandons de poste et de refus d'engagement a rendu la situation plus difficile à maîtriser".
Une trentaine de personnes déplacées qui avaient trouvé refuge dans le camp de l'ONU ont été tuées et 123 blessées lorsque des soldats de l'armée sud-soudanaise (SPLA) ont pénétré dans le camp les 17 et 18 février.
Le rapport note que les Casques bleus n'ont pas assez protégé le périmètre par des patrouilles ni colmaté rapidement une brèche ouverte dans le mur d'enceinte afin d'empêcher l'entrée de soldats et d'armes.
Poste abandonné
A l'approche des soldats de la SPLA, "certains commandants d'unités ont hésité à utiliser la force létale et ont réclamé une autorisation écrite pour le faire", souligne le rapport.
Des sentinelles ont aussi "abandonné leur poste (...) laissant les civils exposés à un grave danger". L'ONU a annoncé fin juin qu'elle allait sanctionner les Casques bleus fautifs.
ats/fme
Protection "irréaliste"
Malgré les critiques, la commission d'enquête a toutefois estimé qu'il était "irréaliste" de penser que la Minuss (Mission de l'ONU au Soudan du sud) pouvait assurer une protection adéquate aux 48'000 civils entassés dans le camp. Le nombre de Casques bleus était insuffisant, ils avaient du mal à communiquer entre eux "faute de langue commune" et certaines unités n'avaient pas d'équipements de vision nocturne.
La commission a présenté une série de recommandations pour améliorer la manière dont les camps sont conçus, mieux entraîner les Casques bleus, leur rappeler les procédures et règles d'engagement et intensifier les patrouilles autour des camps.