L'émissaire de l'ONU Ismaïl Ould Cheikh Ahmed a assuré que les belligérants ont donné leur accord pour revenir à la table des négociations dans un mois. Le lieu des prochaines rencontres reste toutefois encore à déterminer.
En dépit de l'absence de progrès apparent dans les négociations de paix qui s'étaient ouvertes à Koweït le 21 avril, l'émissaire de l'ONU a refusé de parler d'échec. Il a demandé à nouveau aux deux parties de faire des concessions pour arriver à la paix.
Projet d'accord rejeté par les rebelles
Le gouvernement yéménite avait annoncé le 31 juillet avoir accepté un projet d'accord de paix proposé par l'ONU. Mais les rebelles l'avaient rejeté.
Ce plan prévoyait notamment le retrait des rebelles des zones qu'ils ont conquises, la remise des armes lourdes qu'ils ont prises à l'armée et un échange des prisonniers de guerre, avant des négociations politiques.
ats/ptur
L'ONU condamne la création d'un conseil par le camp rebelle
La suspension officielle des pourparlers de paix, qui était attendue, a coïncidé avec l'annonce à Sanaa par les rebelles chiites Houthis et leurs alliés de la désignation des membres d'un conseil créé pour gouverner le pays, une mesure destinée à asseoir leur pouvoir.
La création de ce conseil, le 28 juillet, avait été dénoncée par le gouvernement yéménite comme un coup porté aux déjà difficiles pourparlers de paix.
Le médiateur de l'ONU a renouvelé samedi sa condamnation de cette mesure, affirmant qu'elle "ne sert ni le peuple yéménite ni le processus de paix.
Combats sur le terrain
Sur le terrain, les combats se sont poursuivis, notamment dans le secteur de Naham, au nord-est de Sanaa. Samedi, 23 personnes ont été tuées parmi les rebelles et 12 dans les rangs de l'armée, selon un responsable des forces armées loyalistes.